Portrait de cheffe : Catherine Bouvier, reconversion réussie
A Neuilly-l’Evêque, Catherine Bouvier est cheffe à l’Abreuvoir, le café-restaurant de la rue de la Gare, appelé autrefois Hôtel de Bourgogne.
Aussi loin qu’elle remonte dans ses souvenirs, Catherine, fille d’agriculteurs, a toujours mis la main à la pâte pour aider sa maman, dans tous les travaux domestiques.
Infirmière de formation, elle a d’abord travaillé en milieu hospitalier, puis au Ssiad (Service de soins infirmiers à domicile), situé à Nogent. Un jour, elle décide de changer de voie : elle aimerait tenir des chambres d’hôtes. Elle suit une formation à l’Afpa de Chevigny. Diplôme de cuisinière en poche, elle travaille quelque temps dans un restaurant langrois.
Un véritable challenge
Ayant appris que le café-restaurant “Hôtel de Bourgogne” de Neuilly-l’Evêque, était en vente, elle décide de l’acquérir. Pour elle c’est un véritable challenge, mais elle se lance dans l’aventure. Elle décide de le rebaptiser “L’Abreuvoir”, en souvenir d’un lavoir-fontaine tout proche où autrefois venaient s’abreuver chevaux et vaches. Elle ouvre en 2020 et malgré des débuts difficiles liés à la Covid, elle ne regrette pas son choix. La clientèle est en majorité constituée d’habitués. Devenue cheffe, Catherine leur propose une cuisine familiale qu’ils apprécient. Curieuse de nature, elle aime chercher de nouvelles recettes, les tester, les améliorer… y apportant sa touche personnelle. « On peut faire une cuisine savoureuse en restant simple et en utilisant de bons produits » et justement, elle prend plaisir à cuisiner avec les produits de son jardin et de son verger : herbes aromatiques, légumes et fruits de saison…
Reine du filet mignon à la moutarde et de la blanquette de veau, elle concocte aussi de délicieux clafoutis, des crèmes brûlées, de la mousse au chocolat, « des classiques », dit-elle.
Catherine travaille seule et aimerait pouvoir embaucher, mais vu la conjoncture actuelle, elle ne peut se le permettre. Elle fourmille de projets et souhaiterait organiser des repas à thème et des animations musicales, selon le principe des Bistrots de pays.
Ce qui lui plaît : c’est le contact avec les autres. Elle a accueilli dans son petit restaurant, des clients venus de loin, dont des Hollandais et des Allemands, sur la route de Compostelle.
En 2020, elle se souvient du passage de l’écrivain, réalisateur de documentaires et reporter, Stéphane Dugast, qui s’était lancé le défi de parcourir la France à vélo. Il s’était arrêté à Neuilly. Elle souligne en riant « il était arrivé vers 14 h 30 et je lui avais fait une grosse omelette. Il l’avait prise en photo et postée sur les réseaux sociaux ! »
Petite cheffe deviendra grande ? Et pourquoi pas !
De notre correspondante Annie Goutelle