Les 60 bougies de la Protection civile
La Protection civile de Haute-Marne célèbre ses 60 années d’existence. L’occasion de mettre en lumière l’action et l’engagement des bénévoles.
Association reconnue d’utilité publique et agréée de sécurité civile, la Protection civile de Haute-Marne a été fondée il y a 60 ans. « Nous avons été l’une des premières associations départementales à être créée », souligne Victor Deyres, directeur de la communication pour l’association haut-marnaise.
Ils sont aujourd’hui une bonne centaine, « bénévoles à 100 % », à s’engager très régulièrement, en fonction du temps dont ils disposent pour réaliser des missions apportant aide et soutien à la population haut-marnaise. On les voit régulièrement sur les manifestations culturelles ou sportives, comme Musical été ou la Corrida du JHM par exemple. Habillés de orange et de bleu, ces hommes et ces femmes de tous âges se rendent également disponibles pour intervenir en cas de catastrophes naturelles ou technologiques.
Dans ce cadre, leur action s’est montrée très utile à Verbiesles, lors des inondations ou encore au moment du passage de la tempête Alex. Conventionnés par Enedis et la SNCF, ils sont aptes à porter secours aux naufragés du rail comme aux citoyens privés d’électricité. L’un des piliers de leur engagement consiste aussi à former les Haut-Marnais aux premiers secours.
Lors de la crise sanitaire du Coronavirus, ils sont apparus sous un nouveau jour au grand public. Mobilisés devant les services d’Urgences des hôpitaux, ils ont entre autres missions aiguillé les malades. Ils ont également effectué des tests PCR pour l’aide au dépistage.
Un engagement qui évolue, mais une envie de donner sans faille.
Dossier : Sylvie C. Staniszewski
s.chapron@jhm.fr
Photos Victor Deyres
Rendez-vous à Saint-Dizier le 5 mars
La Protection civile de Haute-Marne organise sa journée mondiale samedi 5 mars pour célébrer ses 60 ans d’existence. Rendez-vous de 10 h à 18 h, place Aristide Briand.
Les équipes de bénévoles présenteront leurs moyens de secours, de mission et de soutien aux populations départementales et nationales. Des initiations aux gestes qui sauvent seront proposées par les formateurs. Les participants présents lors de cette journée pourront obtenir tous les renseignements pour rejoindre l’association grâce à un stand mis en place exclusivement pour le recrutement de nouveaux bénévoles.
Angélique : Un engagement inscrit dans l’ADN
Aujourd’hui âgée de 47 ans, Angélique Maillard est entrée à la Protection civile en 2004. Domiciliée à Ceffonds, travaillant en tant qu’aide médico-psychologique à l’Adasms, elle se dit d’un naturel particulièrement sensible « au secours et à tout ce qui touche à l’aide et le soutien aux personnes ».
C’est grâce à son compagnon de l’époque – engagé lui-même à la Protection civile – qu’elle a intégré l’association. Très investie, elle a suivi des formations jusqu’à devenir formatrice « pour les gestes de premiers secours et l’aide et l’écoute psychologique ».
Très investie – elle passe environ 1 000 heures par an pour l’association -, Angélique concilie cet engagement avec son métier déjà prenant sans oublier sa casquette de maman. La Protection civile est d’ailleurs une affaire de famille puisque ses deux enfants, de 17 et 19 ans, ont déjà rejoint les rangs des bénévoles pour sa plus grande fierté.
Annie Laurent : « Avant le Covid nous étions connus, maintenant nous sommes reconnus »
Présidente de l’ADPC 52 depuis 2016, Annie Laurent a pris la suite de son mari à ce poste. Véritable passionnée, elle est engagée depuis 36 ans en tant que bénévole. « Quand j’ai commencé, nous étions 453 bénévoles en Haute-Marne. Mais c’était différent. Nous n’avions pas de gros dispositifs de secours comme aujourd’hui. Je dirais que le gros essor de l’association est survenu en 2007, avec des missions de sécurité civile », observe la présidente.
On dénombre 108 bénévoles en Haute-Marne. Tous sont formés et bénéficient d’un encadrement adapté avant d’être positionnés sur des missions de terrain. « Nous nous sommes beaucoup impliqués durant le Covid. Avant, nous étions connus, maintenant nous sommes reconnus », conclut la présidente en précisant que l’association recrute.
Tiffany : la fibre de l’aide à la personne
Tiffany Huguin est âgée de 23 ans et vit à Morancourt. Elle est entrée à la Protection civile il y a trois ans et officie en gendarmerie. « Avant, je travaillais dans l’aide à la personne », précise la jeune femme. Se sentant parfaitement à sa place au sein de l’association, elle dit avoir trouvé « une famille » à l’ADPC 52 où elle se sent « aidée, formée ».
Sa première intervention, pour les naufragés du rail, en février 2020, restera gravée dans sa mémoire. Durant la crise sanitaire, elle s’est aussi engagée dans les maisons de retraite et a été formée à la réalisation de tests PCR. Autant d’acquis grâce à son engagement de bénévole qui lui sont également précieux dans le monde professionnel.
« A la Protection civile, je suis dans mon élément, je n’ai pas l’intention d’arrêter », conclut Tiffany avec entrain.
Une vocation pour Tim
Etudiant en deuxième année d’école d’infirmier à Saint-Dizier, originaire de Montier-en-Der, Tim Maire a intégré la Protection civile l’année dernière, en pleine période de crise sanitaire. « C’est une collègue de l’IFSI qui était bénévole qui m’a donné envie d’y venir », détaille-t-il. La première année de ses études étant assurée en distanciel du fait du Covid, Tim s’est senti utile et peut-être aussi un peu moins isolé grâce à son engagement.
A 19 ans, il a trouvé sa vocation : aider les autres, porter secours et assistance. Il a notamment participé à des missions au Marathon du Der, à un poste de secours sur un motocross, a réalisé des tests PCR à l’hôpital de Wassy et a aidé à l’orientation des patients pour la vaccination. « C’est un plus par rapport à ma formation d’infirmier », assure le jeune homme qui s’inscrit aux missions dès que son emploi du temps le lui permet. Lui aussi dit avoir « trouvé une famille » à l’ADPC 52, avec des moments de convivialité et une belle solidarité.