Langres : Un projet alimentaire à croquer localement
Depuis la fin de l’année dernière, le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Langres a lancé son projet alimentaire territorial. A l’échelle du Sud haut-marnais, il vise différents axes et notamment la mise en relation des producteurs du territoire et de la restauration collective.
«Le projet alimentaire territorial (PAT), c’est une dynamique qui en suit une autre. L’idée c’est de se nourrir de ce qui a été fait pour développer les choses». Arrivée en décembre 2019 pour porter le projet alimentaire territorial du PETR, Vanessa Chanca a déjà intégré l’importance pour le territoire de privilégier une consommation locale.
«Mon travail est de mettre en œuvre ce projet alimentaire sur le territoire du Sud haut-marnais qui est largement rural et sur lequel une belle dynamique existe déjà en termes de circuits courts. On sent une volonté de valoriser les produits du territoire», précise la chargée du projet.
«(…) 7 000 repas par jour et 1, 4 millions repas servis par an sur le territoire en restauration collective»
Trois axes ont été définis pour mettre en œuvre celui-ci. «Le premier vise à créer des conditions favorables pour rapprocher et mettre en relation l’offre des producteurs locaux avec la demande des restaurations collectives (cantines scolaires, Ehpad, hôpitaux, structure médico-sociale). La question de la logistique se pose sur cet axe car on compte environ 7 000 repas par jour et 1, 4 millions repas servis par an sur le territoire en restauration collective», précise la jeune femme.
Le second vise, lui, à sensibiliser le public sur la question de la lutte contre le gaspillage alimentaire avec des actions pédagogiques à mettre en place. Le dernier axe consiste à développer et renforcer l’agriculture et l’économie alimentaire. «Il permet de voir comment on peut maintenir et développer l’agriculture sur le territoire, aider au développement et à la diversification de l’offre et accompagner les porteurs de projets dans leur installation», confie Vanessa Chanca.
Une réflexion collective
Pour mener à bien ces pistes de travail, Vanessa Chanca a procédé à un diagnostic de territoire permettant de répertorier les acteurs avec qui elle allait travailler ce projet (producteurs, intercommunalités, restauration collective, associations, élus, partenaires, etc) afin d’élaborer collectivement ce PAT. Malheureusement, la situation de crise sanitaire a freiné quelque peu la dynamique impulsée sur ce projet.
Pour autant, le travail en groupe technique est en cours avec les différents acteurs répartis sur les thématiques de logistique, pédagogie pour lutter contre le gaspillage alimentaire et de commande publique durable afin de favoriser au mieux le «manger sain et local». «Nous sommes en période de réflexion de laquelle doivent découler des actions», précise Vanessa Chanca. Un projet pensé donc par et pour les acteurs du territoire et pour lequel, la chargée de mission peut s’appuyer sur le soutien de son élue référente, Patricia Andriot qui poursuit l’aventure avec elle.
Marine Prodhon