Langres gastronomique : le cru 2022 bien convaincant
Plus de 1 700 visiteurs samedi, alors qu’un soleil de plomb avait tendance à nous river en terrasse, et la dynamique s’est emballée dimanche 5 juin. Les premiers comptages, lundi après-midi, laissaient penser que la barre des 5 000 entrées serait à portée de main.
« Un évènement comme ça, ça fait venir du monde en centre-ville ». Pas question, pour Christophe Minoux de pester après les terrasses langroises qui ont de fait retenu nombre de personnes, le premier jour de Langres gastronomique. C’est au contraire tant mieux, l’évènement que l’association Langres Foires et salons organise prouve qu’il a le potentiel partageur. D’autant qu’avec 1 700 entrées dès le démarrage, Langres gastronomique s’engageait déjà sur de bons rails. Maintenant, on sait que la fréquentation a encore augmenté hier, dimanche 5 juin.
La tête entière absorbée
« Dommage que le concert des Pepe Ly n’ait pas été apprécié à sa juste valeur ». Les musiciens de la première nocturne en avaient pourtant sous le pied. « Les gens étaient pourtant là, et ils ont été beaucoup-beaucoup à rester jusqu’à la fermeture… Il y avait du monde partout : à l’intérieur, dehors, dans les allées… ». Mais voilà, on avait la tête toute entière au plaisir de goûter des produits locaux, d’en parler entre soi, on était en mode monomaniaques du bien manger et du bien boire. Un brasseur a d’ailleurs connu un coup de chaud : tous ses fûts allaient sonner creux -il a pu se faire approvisionner depuis.
« Ce cru 2022 avait des airs de première »
« J’ai priorisé les exposants qui étaient déjà venus aux éditions de 2018 et 2019 ». Et parmi les fidèles, qui pèsent « 60 à 70% » de l’ensemble des stands, il s’en est trouvé à juger que si d’autres professionnels venaient, eh bien, ça ferait une concurrence et que c’était bien. Avec cette 3e édition, après la longue parenthèse Covid, Langres gastronomique était à la relance et la volià « très bonne », le rendez-vous est en passe, dès sa 3e édition, d’attraper l’âge de la maturité, le président Christophe Minoux et les siens sont rudement heureux d’avoir su aimanter. « Ce cru 2022 avait finalement pris des airs de première ». Côté « modèle économique », Christophe a zéro inquiétude, la barre des entrées payantes sera atteinte. « Côté exposants, on s’était fixé 50, ils sont 70 ». La performance du stand des éditions Liralest, qui proposait des livres en pagaille sur la gastronomie et le patrimoine, est une nouvelle extra.
Mariage annoncé avec l’enfant chéri de Langres
« Ce rendez-vous a une portée culturelle, il peut grandir ». Christophe le voit bien s’épanouir au niveau régional, voire, plus tard, au-delà. Pour l’heure, il s’est entretenu avec le maire de Langres Anne Cardinal, qui a soufflé l’idée de raccrocher Langres gastronomique à l’enfant chéri Diderot. De quoi, avec la Maison des Lumières, tendre un fil rouge décapant dès l’année prochaine, en fondant Langres gastronomique sur les planches de l’Encyclopédie se rapportant aux métiers de bouche et à la gastronomie. Avec pareil nuage de hashtags, il y a de quoi avoir la tête dans les étoiles.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr