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Hausse du coût de l’énergie : les maraîchers vont devoir s’adapter

Avec le retour du froid, la saison s’achève pour les tomates.

Pour les maraîchers de la Cagette haut-marnaise, à Arc-en-Barrois, la hausse du prix de l’énergie et plus particulièrement du bois et de l’électricité aura des conséquences. Ils étudient différentes possibilités pour supporter ces frais supplémentaires.

Mathilde Kims et Benjamin Febvre ont repris une activité de maraîchage, « La cagette haut-marnaise », à Arc-en-Barrois, le 1er janvier 2021. Alors que leur deuxième saison s’achève, la hausse du coût de l’énergie est un coup dur, notamment concernant le bois et l’électricité.

L’automne est là et les deux serres où sont produits les légumes de la Cagette haut-marnaise commencent à se vider. « Nous avons fini les fraises fin août. Les tomates s’arrêtent cette semaine et nous ne faisons pas de légumes d’hiver », détaille Mathilde Kims. Dans l’autre serre, on cultive les concombres. « C’est le gros de notre activité », reprend la productrice. Là aussi, la saison tire à sa fin.

Augmentation pour le bois en novembre

Les mois à venir permettront aux maraîchers de faire l’entretien ou encore la maintenance technique et les réparations qui s’imposent. Si pour cette saison il n’y a pas eu d’effet de la hausse du coût de l’énergie, pour l’année prochaine, elles sont à prévoir. « Notre fournisseur de bois – des palettes recyclées – nous annonce une hausse des prix en novembre », déplore Mathilde Kims. Ce poste se chiffre déjà à 20 000 € et devrait selon toute vraisemblance grimper encore. Mais de combien ? « On ne sait pas encore… »

Les palettes déchiquetées alimentent une chaudière qui chauffe les serres par exemple au moment du lancement de la production des concombres, de février à fin mai, suivant les besoins.

énergie
Benjamin Febvre et Mathilde Kims lors de la cueillette des derniers concombres de la saison.

Augmenter les prix ? Décaler la production ?

Pour absorber cette dépense supplémentaire, le jeune couple a déjà commencé à stocker. « Ce sera possible, car nous avons de la trésorerie », reprend Mathilde Kims. Il se pourrait aussi que la production soit décalée et débute un peu plus tard que d’habitude.

« Ce serait dommage, car lorsque nous sortons nos premiers concombres pour Pâques, ça marche bien, nous l’avons constaté cette année. Ce n’est pas sûr que nous pourrons en 2023… A vrai dire, on ne sait pas encore comment on va faire. Nous ne fixons pas les prix de nos légumes, mais nous espérons une hausse des prix. Même si, malheureusement, ce sera répercuté sur les consommateurs. Au-delà, les craintes des maraîchers portent sur l’électricité, un autre poste important. « On entend parler de coupures pour les entreprises. J’espère qu’on ne sera pas concernés, sinon c’est la mort des maraîchers ! »

S. C. S.

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