Céline Pellegrini, restauratrice dans l’âme
Changement de parcours pour Céline Pellegrini. Secrétaire trilingue de formation et de métier, elle a décidé de quitter son travail pour suivre son ex-mari qui reprenait l’affaire familiale de traiteur et l’épauler. Une seconde vie qui l’a amenée à ouvrir son propre restaurant, La Brasserie de l’Affiche, à Chaumont, il y a maintenant trois ans.
On dit toujours qu’on n’a qu’une seule vie. Et, pourtant, Céline Pellegrini a bien entamé sa deuxième… Sur le volet professionnel. Gérante de la Brasserie de l’Affiche, à Chaumont, depuis son ouverture il y a plus de trois ans, cette restauratrice dans l’âme n’a pas toujours travaillé dans le milieu de la restauration.
Ancienne secrétaire trilingue, passée par le chef-lieu haut-marnais, sa patrie de toujours, et Saint-Dizier, respectivement pour les études et le travail, l’entrepreneuse se prend d’amour pour la cuisine lorsqu’elle rencontre son ex-mari, traiteur. Au bout de dix ans, elle démissionne de son travail afin de rejoindre l’entreprise familiale, à proximité de Colombey-les-Deux-Eglises. « J’avais déjà le sens du commerce. Du reste, j’ai appris sur le tas, en cuisine », confie-t-elle.
Pendant 20 ans, elle découvre les joies du milieu culinaire, ses viandes, ses légumes, ses plats, chauds et froids. Puis est venu le temps du divorce et un (presque) retour à la case départ… Jusqu’à l’arrivée d’un nouveau défi, non moins de taille, avec l’ouverture d’un restaurant. C’est le début d’un nouveau chemin à tracer, d’une nouvelle partie à sa seconde vie.
De suiveuse à leadeuse
En 2019, Céline Pellegrini esquisse les grandes lignes pour l’ouverture de la brasserie de l’Affiche. « J’avais déjà trouvé l’emplacement, en plein cœur de ville (à proximité de la gare et cinéma notamment, Ndlr). On ne peut pas la louper », précise la gérante, souriante. Entre les demandes de financement auprès de la banque, les prévisionnels, l’évaluation des risques, la recherche d’un architecte et d’entreprises de travaux, les travaux eux-mêmes, la concrétisation du projet dure deux bonnes années.
Début 2020, la Brasserie de l’Affiche ouvre ses portes, à son image, conviviale et joyeuse. Très vite, « les personnes sont venues pour manger, et par curiosité. Il y avait du monde tous les jours », confie la restauratrice. Côté logistique et professionnel, « il a fallu se roder, que les équipes apprennent à se connaître », ajoute-t-elle. Soit, selon ses mots, une réussite et une fierté d’avoir réussi un projet qui lui tenait à cœur.
Malheureusement, la joie ne dure que quelques semaines, puisque viennent la pandémie de Covid-19 et les multiples confinements. Le lieu reste fermé pendant neuf longs mois, non sans difficultés pour l’entrepreneuse.
D’ici et d’ailleurs
Quand le restaurant rouvre, les fines bouches reviennent. Une clientèle d’habitués, à Chaumont et dans les communes alentour (à travers le nord Haute-Marne) se crée, venant toutes les semaines et mois, sinon tous les deux ou trois mois. Généralement, « des familles, des transporteurs de marchandises qui ne veulent pas manger en aires d’autoroutes, des touristes aussi, belges et hollandais, qui font étape à Chaumont pour une nuit ou deux, des commerciaux », avance-t-elle. Sans oublier les personnalités publiques, lors de contextes particuliers (pendant les élections sénatoriales, par exemple), sinon lors des grands événements (chalets à la Fête de la musique, place des Arts, barbecue et buvette pendant la biennale, au Signe)… Soit, une aventure qui n’est pas près de se terminer.
Burgers, choucroutes, boudins, merguez, fromage de Langres, Chouf, moules, tête de veau… Côté carte, en concertation avec le chef, Céline Pellegrini, très attachée à son département, privilégie les produits du terroir. Le but, bien simple : réaliser tous les plats, même les desserts (et même la pâte à tarte). « Nous avons un partenariat avec la boucherie, proche de la brasserie et réputée pour sa médaille d’argent sur le boudin », précise Céline Pellegrini. Ce qui démontre une bonne entente avec les commerçants de la ville. Soucieuse des mets d’ailleurs, la gérante compte bien et également, pour les mois à venir, internationaliser sa carte, avec des journées à thème venues d’Asie, du Mexique ou encore de Belgique. « C’est en cours de réflexion », dit-elle. De bons repas en perspective qui font déjà saliver !
De notre correspondant Aldric Warnet