Afpa : une nouvelle directrice, de nombreux défis
FORMATION. Depuis la mi-décembre, Caroline Faux est la nouvelle directrice de l’Afpa. Connue sur le territoire pour ses récentes missions à l’Agglo et à la Mission locale, elle succède à Jean-Michel Legree, qui occupait ce poste en intérim depuis huit mois. Le passage de témoin s’opère.
A peine le temps de digérer les fêtes, que l’heure de la reprise a sonné à l’antenne locale de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), mardi 2 janvier. Les nombreuses notifications de mails, reçues par Caroline Faux et Jean-Michel Legree, pouvaient en témoigner.
Succession
Depuis le 11 décembre, la première nommée a pris la suite du second, à la direction de l’Afpa de Saint-Dizier. « Je suis directeur à Verdun, mais j’assurais l’intérim ici depuis avril 2023, suite au départ à la retraite de Pascal Bourbon », explique celui qui est entré dans la structure en 2001. Huit mois donc que Jean-Michel Legree partageait son temps entre les deux sites. Toutefois, les « au revoir » ne sont pas pour tout de suite : le Haut-Marnais épaulera sa successeure encore quelque temps : « C’est confortable de passer le témoin dans ces conditions », reconnaît Caroline Faux.
Si elle n’y a jamais été salariée, la Vosgienne connaît déjà bien la structure : « De par mes différentes expériences professionnelle, j’ai déjà été amenée à travailler ici. J’ai même eu un bureau il y a de ça dix ans. » Avant ses nouvelles fonctions, Caroline Faux a été responsable de secteur pour la Mission locale ou encore chargée de mission emploi/insertion pour l’Agglomération dorénavant nommée Grand Saint-Dizier Der et Vallées. Autrement dit, elle connaît bien le monde de la formation, de l’insertion et de l’emploi. Un univers auquel elle est « très attachée », comme « au territoire, qui est très dynamique. Il y a plein de choses à accomplir ici », confie, enthousiaste, la nouvelle directrice.
Défis
Si elle prend ses marques petit à petit, Caroline Faux s’est déjà fixée des objectifs : « Il faut consolider l’existant et remettre l’Afpa au centre, en le connectant davantage aux besoins et aux outils du territoire ». Le travail pour l’obtention du label « village des solutions » entre dans ce cadre. « C’est un peu comme un tiers-lieu. Le but, c’est de pouvoir répondre présent sur les problématiques du quotidien en un seul et même endroit, et de mettre en musique l’ensemble des partenaires. » Et donc de valoriser l’inclusion sociale comme professionnelle.
Une solution parmi d’autres pour faire face aux besoins du territoire qui restent identiques : l’industrie et le bâtiment en secteurs prioritaires, le commerce à degré moindre. « C’est l’un des gros défis de demain : chercher des candidats, les attirer et les fidéliser », estime la directrice de l’Afpa. Pas simple dans une période où le taux de chômage est considéré comme faible. Alors, il faut anticiper les mutations économiques et les futures créations d’emploi. Jean-Michel Legree parle de Cigéo, Caroline Faux évoque Haffner : « Il faut être force de proposition dès maintenant pour être en capacité de répondre aux besoins le moment venu ».
Aménagements
D’un point de vue travaux, le site va poursuivre sa démarche responsable pour avoir des bâtiments moins énergivores. Car « la facture en gaz, eau et électricité a été multipliée par cinq en cinq ans », rappelait Jean Michel Legree. Des projets en lien avec le réemploi sont envisagés. De son côté, la formation « technicien de production » en industrie, va être transférée dans d’autres locaux pour faire « une usine 4.0 ». Grâce notamment à la réception imminente d’un robot et de lunettes de réalité virtuelle.
L’année dernière, entre 400 et 450 personnes ont été accompagnées par l’Afpa, avec des parcours pouvant aller d’une semaine à plusieurs années, en fonction des différents dispositifs proposés.
Louis Vanthournout
La prochaine journées portes ouvertes de l’Afpa aura lieu le jeudi 8 février.