Laurent Petit va continuer son histoire avec le Clos Vauban
Après 30 ans à Annecy avec un parcours triplement étoilé, le chef Laurent Petit a signé ce jeudi 5 octobre l’acte d’achat du bâtiment de la Villa Vauban pour y faire son nouveau restaurant. Un retour aux sources haut-marnaises pour le chef qu’il espère succulent.
Partir d’une feuille blanche pour construire quelque chose sur un territoire qui lui est cher et qu’il a arpenté « chaque samedi après-midi car lorsque l’on est jeune et que l’on habite Bussières on vient à Langres ». C’est notamment avec ces mots que Laurent Petit a exprimé sa satisfaction, ce jeudi 5 octobre, lors de la signature de l’acte d’achat de l’ancien mess des officiers.
Un bâtiment, propriété de la Ville de Langres depuis 2013, amené à devenir d’ici quelques mots le Clos Vauban, le nouveau projet du chef triplement étoilé. Ce dernier après trois décennies couronnées de succès du côté d’Annecy a décidé de revenir en Haute-Marne et notamment à Langres. Un département vis-à-vis duquel Laurent Petit a expliqué au moment de la signature « avoir l’envie de s’épanouir alors que je l’ai quitté à 20 ans ». Une volonté qu’il a exprimé avec un large sourire.
Le chef qui a indiqué que sa vie ainsi que celle de son épouse Martine allaient désormais se partager entre Annecy et Langres, a aussi souligné son plaisir d’avoir « après une année de contacts, finalisé l’achat et la réalisation de mon projet ». Ce dernier va donc se faire dans l’ancien mess des officiers qui accueillait jusqu’à présent la Villa Vauban, dirigée par Annabelle et Francis Logerot et sera d’ici quelques mois le Clos Vauban.
Tout à construire
Heureux d’avoir pu acquérir un bâtiment aussi bien placé et aux possibilités importantes, Laurent Petit s’est félicité de « la manière dont se sont passées les discussions avec l’ensemble de nos interlocuteurs ». De son côté, Anne Cardinal, maire de Langres, s’est elle-aussi dit satisfaite de voir un chef de renom mettre en route un projet de cette ampleur dans la ville qu’elle dirige. Elle a également voulu remercier « la DDT et le Sdis pour leur appui afin de permettre la réalisation du chantier à venir ». Le chef triplement étoilé a confié voir ce nouveau défi qui s’ouvre devant lui comme quelque chose de stipulant et qui va l’amené à de nouvelles choses.
Faisant un parallèle avec un club sportif que l’on monterait du plus bas niveau jusque vers le sommet ou bien encore à une œuvre d’art qui se modèlerait au fur et à mesure, Laurent Petit, comme il l’avait fait mercredi lors de sa conférence dans le cadre des Rencontres philosophiques de Langres, a insisté sur les sensations que lui prodiguaient la mise en place du Clos Vauban.
Usant de métaphores, le chef a reçu avec un grand plaisir les clés de sa nouvelle acquisition. Une opération qui, avant d’accueillir ses premiers clients, va voir le bâtiment connaître des travaux afin de correspondre à la manière dont le couple Petit voit son futur établissement. Un second projet haut-marnais après la création d’un gîte à Bussières-lès-Belmont.
Pierre Gaudiot
Les sens au coeur de la cuisine de Laurent Petit
Venu avec son épouse à l’occasion de la signature de l’acte officialisant son futur restaurant, Laurent Petit a également pris part mercredi 4 octobre au programme des Rencontres philosophiques de Langres. Le chef triplement étoilé a en effet donné une conférence sur le site professionnel du lycée Diderot. L’homme, originaire de Bussières-les-Belmont, s’est notamment penché sur ce que signifiait pour lui les sens dans sa vie et son métier de cuisinier. Des notions importantes pour celui qui a obtenu la plus prestigieuse des récompenses au guide Michelin, les trois étoiles, en 2019.
Devant près de 70 personnes, Laurent Petit a retracé son parcours en faisant le lien avec la cuisine et les sens qui font partie intégrante de ce domaine avant de répondre aux questions du public que ce soit sur sa perception de l’évolution de la cuisine ou sur ses projets avec le Clos Vauban.