Pâques : dernière ligne droite pour les chocolatiers
Période charnière et chargée au même titre que Noël pour les chocolatiers, Pâques représente pour la Maison Henry à Langres et à Chaumont une phase d’importance qui se prépare depuis de longues semaines. Pour le plaisir des yeux et des papilles.
Des moulages et assemblages chocolatiers tous plus appétissants les uns que les autres. C’est la vision que les clients ont lorsqu’ils franchissent la porte des boutiques de Maxime Henry à Langres et à Chaumont. Le chocolatier de 3e génération est, avec ses équipes, à pied d’œuvre depuis « maintenant deux mois » pour préparer l’ensemble des créations de Pâques.
Pour l’artisan, « il est important d’être dans le respect de la tradition de Pâques et pour cela, le praliné est incontournable ». Afin d’offrir des produits de grande qualité à ses clients, Maxime Henry explique avoir fait le choix « de travailler avec des ingrédients d’exception ». Il cite notamment le fait d’utiliser de la noisette du Piémont dont « les qualités gustatives ne sont plus à démontrer ». Le chocolatier souligne aussi porter une grande attention au processus de caramélisation lorsqu’il prépare ses pralinés. « Nous avons fait le choix d’intégrer le moins de sucre possible et nous arrivons à 30 % de sucre là où d’autres sont plus proches des 50 % », précise-t-il.
Pour revoir notre vidéo « Dans les coulisses de la fabrication des chocolats de Pâques », c’est ici !
Une volonté avec cela d’offrir le meilleur goût possible à sa clientèle. En témoigne la recherche de l’équilibre au niveau du cacao « afin de satisfaire à la fois les enfants mais aussi les personnes qui aiment le chocolat aux saveurs plus prononcées ». Pour cela, le chocolatier explique utiliser du cacao d’Amérique du Sud.
De la tradition saupoudrée de modernité pour Pâques
Attachés à la tradition dans les moulages avec cloches, lapins, et autres formes classiques de chocolat, Maxime Henry et son équipe laissent également s’exprimer leur créativité. C’est ainsi que les clients peuvent se laisser tenter par un lapin faisant du surf ou bien encore par un petit singe ou une licorne pour lesquels une attention particulière a été portée aux moindres détails. « Les assemblages sont l’occasion de se faire plaisir pour des modèles qui sortent un peu des classiques et, au final, cela correspond bien à l’esprit de Pâques et des chocolats », souligne Maxime Henry.
Le chocolatier insiste sur le fait que les créations sont faites pour être à la fois belles esthétiquement, mais aussi bonnes gustativement. « Nous sommes vraiment dans l’idée de plaisir d’offrir pour celui qui vient acheter et de recevoir pour la personne à qui l’on donne le chocolat », indique l’artisan. Ce double plaisir donne ainsi du sens au travail énorme que doivent réaliser les salariés en peu de semaines. En effet, pour Maxime Henry, « Pâques c’est deux mois de travail pour le moins intense pour les équipes et au final, ce sont 15 000 moulages qui vont être réalisés par une dizaine de personnes ».
Dans la dernière ligne droite avant Pâques, Maxime Henry sait que les prochains jours vont être encore chargés. Mais pour autant, dans son esprit, « une fois que Pâques sera passé de quelques jours, il faudra se remettre sur d’autres créations car pas question de laisser les moulages de Pâques pendant des semaines et des semaines ». Cette période pascale 2023 revêt d’ailleurs pour le chocolatier une saveur particulière puisqu’il s’agira de la première pour son magasin chaumontais ouvert en 2022.
Pierre Gaudiot