Les petits plats d’Angenietha
Angenietha Bos-Bernouw aime la France… et la cuisine. Aujourd’hui, la ressortissante néerlandaise installée à Maisoncelles (secteur de Clefmont) transmet sa passion dans sa patrie d’adoption.
Fille d’une mère comptable et d’un père électrotechnicien sur bateaux, Angenietha grandit à Rotterdam (Pays-Bas). Peu inspirée par sa scolarité, elle préfère la cuisine : « Enfant, j’aidais ma mère dans la cuisine. Maman était très moderne dans la préparation des plats. Elle me sollicitait pour couper les légumes, et des petites bricoles. On préparait des plats italiens comme l’osso bucco ou indonésiens, du riz catonais, des nems. »
Au terme de sa scolarité, Angenietha rêve de France. L’adolescente se fait fille au pair à Paris : « Une famille sympathique qui m’a toujours considérée comme une des leurs. J’ai appris à manger à la française, à acheter des bons produits et à cuisiner comme un chef aux côtés du père de famille. »
Fin des années 90, de retour sur ses terres, elle anime des ateliers de cuisine avant que le directeur d’un lycée agricole lui propose un poste d’enseignante de cuisine : « Je n’avais pas le diplôme mais j’avais les compétences. Une belle expérience ! »
Au micro-ondes
Angenietha fonde une famille et retourne au fourneau : « Je cuisinais tous les jours les recettes des livres de la bibliothèque. Je testais des nouveautés. J’ai testé la cuisine au micro-ondes afin de convaincre les clients de l’entreprise de cuisines intégrées où je travaillais que ce n’était pas dangereux. »
En 2001, Angenietha, son époux et sa fille rendent visite à des compatriotes en villégiature dans la Meuse : « Un pied à terre en France… La chance ! Pourquoi pas nous ? Nous nous sommes rendus au salon immobilier d’Utrecht, nous cherchions une maison à proximité de l’A31. On nous a proposé trois maisons. Nous avons choisi celle de Maisoncelles. »
La maison est en piteux état mais qu’à cela ne tienne, les Bataves avalent les 585 km dès qu’une ouverture se présente et rénovent à tout va.
En 2007, la famille décide de s’installer définitivement en France. Le fiston est inscrit au collège de Bourmont, Angenietha se fait hôtesse d’accueil au Leclerc, quant à Monsieur, ex-chauffeur de maîtres de ministres et de la famille royale, il trait les vaches de la ferme voisine.
Enseigner
Office de tourisme de Nogent, office de tourisme du Pays de Langres, Musée de la Coutellerie… Angenietha enchaîne les missions et quand elle chôme, elle s’en retourne à la cuisine : « Je donnais des cours de cuisine dans des Foyer ruraux et dans des associations. J’ai animé des activités périscolaires à l’école primaire de Nogent. Je suis membre de l’Académie départementale de cuisine et de l’association des couteliers du bassin nogentais. En retraite, je me suis inscrite en micro-entreprise et je continue à animer des ateliers de cuisine et à préparer des plats sur demande. »
Parfaitement intégrée dans la vie associative, elle entend bien écrire la suite en France : « Familles et amis sont aux Pays-Bas mais nous n’y retournerons pas : il n’y a plus de place (17,5 millions d’habitants pour une superficie de 41 550 km2). Nos amis, notre famille, on préfère les recevoir à la maison. » Autour de bons petits plats dont Angenietha a le secret.
De notre correspondant