Zinédine Zidane : « faire quelque chose de bien »
Agacé par des micros qui ne marchaient pas et des questions posées en Anglais, le capitaine des Bleus étaient plutôt nerveux hier, face aux nombreux journalistes. S’il s’est plié aux exigences de la FIFA, ce n’est pas de gaieté de cœur et tout le monde s’en est aperçu. Mais l’essentiel n’est-il pas que le stratège des Bleus s’ex- prime balle au pied ?
Quel est l’état d’esprit des Bleus à la veille de débuter la Coupe du Monde ?
Zinédine Zidane : «Nous attendons avec impatience ce moment et nous sommes tous contents que cela commence. Nous abordons la compétition avec un superbe état d’esprit et dans une bonne ambiance. Nous sommes préparés pour faire quelque chose de bien. Si on veut aller au bout et faire quelque chose d’exceptionnelle, c’est tous ensemble.»
Quels sont vos souvenirs concernant les premiers matches de l’équipe de France en Coupe du Monde ?
Z. Z. : «En 1998, contre l’Afrique du Sud, j’en garde un excellent souvenir. Nous avons gagné, le match avait lieu à Marseille avec ma famille et mes amis qui étaient présents. En revanche, en 2002, j’étais blessé et nous avons été battus par le Sénégal. Je garde donc des bons et des mauvais souvenirs et je suis content de participer à une troisième Coupe du Monde.»
Les Bleus débutent face à la Suisse, comment voyez-vous les choses ?
Z. Z. : «Il est très important de bien entrer dans une compétition, cela fait beaucoup pour la confiance. Le match s’annonce difficile face à une équipe de Suisse qui veut également gagner. C’est une formation qui possède de très bons éléments et qui ne se pose pas de question. Ce n’est plus l’équipe d’il y a dix ans. Ils ont fait beaucoup de progrès même si leurs forces et leurs fai- blesses ne sont pas mon souci. Cela ne sera pas facile car nous ne sommes plus dans les années 70 où les équipes supérieures sur le papier s’imposaient. Désormais, il n’y a plus de petites équipes et une victoire 1-0 face à la Suisse, cela me convient.»
Les joueurs de l’équipe de France, dont vous, ont fait l’objet de critiques, qu’avez-vous à répondre ?
Z. Z. : «Elles sont injustes car elles ne sont pas objectives. Nous avons entendu des choses qui ne sont pas agréables et ce, juste avant une compétition. C’était déjà pareil en 98, j’espère juste que le résultat, à l’arrivée, sera le même. En 2000, en revanche, c’était l’inverse…»
Un mot sur Franck Ribéry, le petit nouveau qui monte et que vous avez pris sous votre aile.
Z. Z. : «Je ne l’ai pas spécialement pris sous mon aile. Tout le monde l’a bien accepté. Il respire la joie de vivre et cela rejailli sur toute l’équipe. Il ne calcule pas, il ne se pose pas de question. Je ne suis pas surpris car je l’ai vu jouer avec Marseille. Avec les Bleus, il peut faire quelque chose de bien et marquer les esprits.»
Reportage en Allemagne : Yves Tainturier