Yvette et Pascal : « Nous sommes cernés par des maisons dangereuses ! »
« Ça fait plusieurs années que l’on réclame la mise en sécurité de certaines maisons. Je suis déjà allée en mairie il y a deux ou trois mois, environ, où la maire m’a dit que tout le pâté de maison du 5 au 9 serait enlevé pour y faire un parking. Il y a un mois, on n’enlevait plus tout le pâté mais uniquement la partie brûlée. Là, on nous a dit que l’entreprise devait consolider le n°7 pour démolir le 5, mais nous habitons en face on a bien vu qu’ils ont tout démonté. On les entendait y aller à la tronçonneuse et à la masse ! Si on désosse, qu’on coupe les poutres, forcément ça tombe ! » Yvette et Pascal, ont choisi de revenir à Langres pour leur retraite et investi dans une maison. Ils se retrouvent coincés entre différents périmètres de sécurité. « Celle qui nous fait très peur, en plus des bâtiments rue Morlot, c’est celle du 17 de la rue Lelièvre. Nous avons déjà signalé le problème, par mails et lettres recommandées : le toit s’affaisse, des pierres tombent dans la rue, l’eau rentre dans le pignon qui est fendu jusqu’en haut. Si le pignon tombe sur l’intérieur tout tombera sur notre façade à nous ! On croirait qu’on attend que ça s’écroule pour agir ! Sil faut faire une pétition entre tous les concernés on peut le faire ! » Le couple voit dans tout cela au moins deux responsables : une administration trop lente et le zèle excessif des Bâtiments de France. « Quand c’est pourri, il n’y a plus de classement ! On a bonne mine devant les touristes ! Ils feraient mieux d’être plus souples ou d’accorder des aides aux gens pour entretenir leurs maisons sinon on récolte ce que l’on a là : des verrues qui deviennent dangereuses. Nous ce que l’on veut c’est vivre en sécurité chez nous. »