Yanmar : les partenariats avec les lycées, une solution pour le recrutement dans l’industrie ?
Comme bon nombre d’entreprises, Yanmar peine parfois à trouver des candidats pour ses postes à pourvoir. Le constructeur de mini-pelles a donc décidé de nouer des partenariats avec des établissements scolaires. Une collaboration gagnant-gagnant.
Comment attirer des jeunes vers les métiers en tension ? Voici une question que beaucoup de secteurs se posent. Parmi eux, les travaux publics et l’industrie. Alors pour une industrie qui travaille dans le milieu des travaux publics… A Saint-Dizier, c’est notamment le cas de l’entreprise Yanmar, fabricant de mini-pelles. « On a du mal à trouver des nouvelles recrues », confirme Lucien Gozzoli, formateur technique pour le constructeur japonais.
« S’adresser directement à la jeunesse »
Mais depuis quelques années, il a peut-être trouvé un élément de réponse. « On commence à faire des partenariats avec des établissements scolaires, pour s’adresser directement à la jeunesse. » C’est ainsi que Yanmar a livré, voici quelques semaines, une de ses machines au lycée professionnel Blaise-Pascal de Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime), qui propose une filière Travaux publics. « C’est une filière récente. Il y a encore quelques années, il fallait partir dans l’automobile ou l’agricole. Mais peu de jeunes veulent y aller. »
« Ils peuvent faire ce qu’ils veulent de la machine, même la démonter s’ils en ont besoin pour la formation ! »
Ces partenariats permettent aux lycées de renforcer leur attractivité. « Pour les jeunes, c’est plus sympa de voir des machines dans les ateliers. Ça peut les inciter à venir. Et pour les professeurs, cela leur permet de ne pas faire que de la théorie. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent de la machine, même la démonter s’ils en ont besoin pour la formation ! », ajoute Lucien Gozzoli.
Yanmar forme les professeurs comme ses clients
Mais les partenariats entre Yanmar et les établissements scolaires ne s’arrêtent pas à la simple fourniture de machines. « On donne aussi des composants, des accessoires ou même des moteurs ! », complète Lucien Gozzoli. « Et puis je forme les professeurs de ces lycées, comme on le fait régulièrement avec nos clients. Dans quelques jours, j’interviendrai aussi directement auprès des élèves. S’il y a une pépite parmi eux, je me rapprocherais de l’élève pour lui proposer de venir chez nous en apprentissage. »
Actuellement liée à cinq établissements en France*, Yanmar a déjà vu l’intérêt de ces partenariats. Alors que l’entreprise peine à trouver des formateurs, Lucien Gozzoli en a récemment recruté un, après qu’il a effectué sa licence et son master en apprentissage dans l’usine bragarde.
P.-J. P.
* Lycée des métiers Val Moré de Bar-sur-Seine (Aube), lycée des métiers Pierre Mendès-France de Péronne (Somme), Institut Saint-Eloi de Bapaume (Pas-de-Calais), Institut national universitaire Champollion d’Albi (Tarn) et lycée des métiers Blaise-Pascal de Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime).