Y’a urgence !
A se focaliser sur la coupe de France et la Ligue des champions, le Chaumont VB 52 Haute-Marne se retrouve, aujourd’hui, quelque peu à la traîne en championnat, à une dangereuse septième place et à seulement deux points du neuvième. Les Cévébistes doivent désormais absolument remonter la pente au classement.
Et si jongler sur trois tableaux devenait finale- ment un jeu dangereux ? En s’inclinant, samedi soir à Nantes, lors de la 16e journée de Ligue A, le Chaumont VB 52 Haute-Marne a forcément fragilisé sa position dans le “Top 8” au classement. Aujourd’hui, six équipes se tiennent en quatre points entre la quatrième et la neuvième places, et à minimiser les risques en championnat, par rapport aux objectifs à élimination directe en coupe de France et en Ligue des champions, les Cévébistes devraient se méfier à ne pas tout perdre dans les deux prochains mois.
Pas question pour autant de faire l’impasse sur une compétition aujourd’hui : disputer à fond le “Final four” de la coupe de France reste une évidence si proche d’un titre, gâcher une qualification historique en quart de finale de la Ligue des champions qui semble tendre les bras au CVB 52 serait criminel, quant à rater les “play-off” en Ligue A, cela impacte- rait forcément l’avenir proche du club. Voilà tout le problème désormais pour l’entraîneur cévébiste Silvano Prandi, qui va certainement profiter de la rare semaine complète de travail qui s’annonce dans le calendrier surchargé de son équipe, pour tenter de remettre les choses au clair.
A commencer par recentrer les objectifs du club auprès de ses joueurs qui, depuis début janvier, ont eu tendance à négliger l’importance de leurs rendez- vous domestiques en Ligue A. Pas question de douter de la motivation et de l’implication de chacun à vouloir gagner chaque match qui se présente, ou d’affirmer que le groupe pourrait “choisir” ses matches en fonction de l’enjeu ou du prestige de la compétition. Mais n’y aurait-il pas, inconsciemment, une approche plus “légère” de certains duels, sous l’influence d’un danger beaucoup moins immédiat, garanti par la longueur d’une compétition s’étalant encore sur dix journées ?
Une situation qui se complique
C’est vrai qu’à la décharge des Haut-Marnais, cette confrontation face à Nantes, comme au match aller d’ailleurs, s’est de nouveau présentée dans un contexte pour le moins particulier. Alors que la défaite (0-3) à Jean-Masson en novembre dernier, s’était déroulée après un triple déplacement éreintant entre Novi Sad et Saint-Petersbourg, en passant par Montpellier, cette fois, les Cévébistes sont arrivés en Loire- Atlantique avec deux petites heures d’entraînement dans les jambes en une semaine, après leur voyage à Friedrichshafen quatre jours plus tôt.
Mais si l’argument n’est pas négligeable, il n’explique pas totalement la pauvreté du jeu haut-marnais samedi soir. Décevant sur le plan collectif, le CVB 52 aurait tout de même pu compter sur quelques éclairs individuels pour tenter de “secouer le cocotier”. Mais même ceux-ci sont restés rares et trop isolés, essentiellement par l’intermédiaire d’ailleurs des centraux : Taylor Averill, Jorge Fernandez ou Kévin Rodriguez. En gâchant des points précieux face à des adversaires de deuxième partie de tableau comme Toulouse, Narbonne ou Nantes, les Chaumontais se retrouvent donc dans l’obligation de capitaliser très vite face à des équipes plus solides. D’autant que le CVB 52, comme toutes les for- mations dans ce championnat à treize, devra également “passer son tour”, exempt le 15 mars
Autant dire que les hommes de Silvano Prandi devront alors avoir constitué un petit matelas d’avance sur le neuvième. Ça passe déjà, dès les prochaines semaines, par des affrontements peu aisés face à Montpellier et Rennes notamment.
Laurent Génin