Y Schools, l’école des territoires oubliés
Y Schools a été officiellement inauguré ce 31 mai en présence de toutes les personnes qui ont fait avancer le projet. Son objectif : servir la jeunesse, les entreprises et les territoires.
Crise sanitaire oblige, depuis son implantation à Chaumont en 2020, Y Schools n’avait pas été inauguré officiellement. Depuis ce 31 mai, c’est désormais chose faite en présence de tous ceux qui ont participé à l’élaboration du projet.
Initié à Troyes, Y Schools se définit lui-même comme un écosystème qui réunit six écoles de pré-bac à bac+5, trois écoles de la 2e Chance labellisés et un pôle de formation et évolution personnelle. Sa mission est de « proposer des dynamiques territoriales pour servir le tissu socio-économique et la jeunesse ».
A Chaumont, il y a moins de problèmes que de solutions
Présent sur le site de Chaumont, Didier Papaz, le président, souligne l’importance de l’enseignement supérieur sur tous les territoires afin d’y « construire des talents, un savoir-faire, un savoir être ». Il parle d’un vivier de jeunes sur le territoire qu’il est important de garder pour irriguer les entreprises qui sont fortement demandeuses.
Avec 35 élèves à Chaumont dès la deuxième année, Francis Bécard, le directeur d’Y Schools évoque un « premier score intéressant » mais il souligne surtout la dynamique d’élus qui ont permis de mener à bien le projet.
L’acquisition de valeurs sociétales
Il nomme Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental, qui est à l’initiative de l’implantation de l’école à Chaumont et Christine Guillemy, maire de Chaumont, qui met à disposition les locaux à l’ancien Bouchardon.
Il résume : « en réalité, à Chaumont, il y a moins de problèmes que de solutions ». Même en termes de délais administratifs ou de travaux, tout s’est parfaitement déroulé selon les dires de chacun. Francis Bécard en profite pour rappeler les valeurs de la structure. « L’hybridation de multiples disciplines pour aller vers l’employabilité des étudiants » est la première et elle est accompagné par l’octroi de diplômes reconnus par l’enseignement supérieur et l’acquisition de valeurs sociétales.
Le directeur estime que l’accompagnement académique est important mais il n’est rien sans l’intégration dans la société des personnes. Il développe : « la société regroupe tous les types de personne. Ici, les jeunes sont unis dans une représentation de la société ». Il y voit même un caractère universel pour moins de conflits et de guerres dans le monde.
Un engagement de tous
Enfin, l’ultime valeur de l’école est l’entreprenariat. Elle veut ainsi « porter une ambition, une contribution significative aux entreprises pour que les jeunes restent en Haute-Marne ». Christine Guillemy y souscrit pleinement mais elle a tenu à souligner plus particulièrement l’initiative venue de Nicolas Lacroix et la rapidité du projet.
Dates à l’appui, ce pôle d’enseignement supérieur a bénéficié de l’engagement de tous en tant que facilitateurs. Pour le maire de Chaumont, « il faut que les jeunes aient accès aux études supérieurs au-delà de leurs problèmes de mobilité, des contraintes familiales et des contraintes financières ». Elle parle d’un enseignement supérieur de proximité. « La nouvelle ère est d’aller vers les jeunes afin de développer les envies ».
Christine Guillemy sait aussi, qu’en parallèle à l’école, il faut développer une vie étudiante. Olivier Chantier, conseiller municipal de Chaumont, s’est vu ainsi donner une délégation pour aller dans ce sens. Par exemple, il a pour mission de mettre en place un foyer étudiant au sein de Bouchardon.
Des besoins des territoires en jeunes diplômés
Comme l’Agglo a la compétence « enseignement supérieur », Stéphane Martinelli, son président, a souligné les besoins du territoire en jeunes diplômés et la nécessité de les garder. Nicolas Lacroix enchaîne sur ce projet construit avec et pour le monde économique et donc pour le territoire.
Cette antenne de formations spécifiques est source de développement mais Nicolas Lacroix fait remarquer que, pour les jeunes, il est toujours bon d’aller voir ailleurs. « L’important est de tout faire pour qu’ils reviennent. Nous en avons énormément besoin ».
Lui comme Etienne Marasi qui représentait la Région se disent également fier de voir revivre ce bâtiment en centre-ville dans lequel sont passés de très nombreux lycéens.
Frédéric Thévenin
Des bourses pour l’ascenseur social
La Haute-Marne est source d’idées et, en l’occurrence Nicolas Lacroix. Il a soumis l’idée à la direction de Y Schools de mettre en place des bourses pour des étudiants défavorisés et de les accompagner ainsi jusqu’à Bac+5. La Haute-Marne a été précurseur via le GIP et, désormais, une soixantaine de jeunes sur les sites de Y Schools Charleville, Troyes et Chaumont en bénéficie. Le tout permet d’activer l’ascenseur social.