Y croire encore – L’édito de Christophe Bonnefoy
Noël n’a parfois de scintillant que l’éclat qu’on a bien voulu – ou surtout pu – lui donner. Autrement dit, il faut de temps en temps une sacrée force d’autopersuasion pour basculer avec le sourire dans cette période où tout doit être beau, brillant, magique.
Cette année 2017 aura, une fois de plus, draîné son lot de mauvaises nouvelles. De malheurs et de drames même pour certains.
Mais c’est Noël. Et on a, malgré tout, envie et besoin d’y croire. Au père Noël, évidemment. Accessoirement aussi, que le porte-monnaie n’est pas tout à fait vide.
Ce soir pour le réveillon, demain matin au réveil, on prendra soin de se préserver du mauvais pour ne garder que le bon. On essaiera en tout cas.
On évitera, évidemment, de faire la fine bouche si l’homme en rouge s’est trompé de présent. Eventuellement, on revendra le cadeau inapproprié sur Internet. Mais on se rappellera, tout de même, que d’autres, ailleurs, n’auront même pas eu la chance de dresser le sapin, donc encore moins de le voir s’orner de paquets. On se dira, selon la formule consacrée, qu’il y a bien plus malheureux.
Tout simplement donc, on voudra reprendre une tranche de bonheur à voir ses proches se retrouver, au moins une fois l’an ; à se dire qu’heureusement, Noël n’a pas perdu toute sa symbolique et que finalement, on se laisse trop souvent emporter par la sinistrose ambiante en omettant ce qui nous remplit de joie. Le père Noël existe, c’est sûr. Mais c’est souvent parce qu’on se persuade qu’il n’est qu’une légende qu’il le devient effectivement. Bon réveillon à tous.