Willy Louvet sur la bonne fréquence associative

PORTRAIT. Du Vélo-club de Chaumont à sa chère Amicale des cibistes langrois (ACBL), Willy Louvet a été, pendant près de quatre décennies, sur tous les fronts associatifs.

Son épouse Evelyne en convient : les premiers mois de 2019 ont été « difficiles » pour Willy Louvet. Si investi durant près de 40 ans sur le plan associatif, Willy venait d’acter la dissolution de l’Amicale des cibistes langrois (ACBL), la dernière structure qu’il présidait encore. Un véritable crève-cœur à ses yeux, mais la si douloureuse décision était indispensable : « Nous n’étions tout simplement plus assez nombreux. Il faut savoir dire stop. » Il a néanmoins ressenti un grand vide dans les semaines qui ont suivi. « Et ensuite, il y a eu le Covid et les confinements… »

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Et, à 79 ans, Willy Louvet préfère se focaliser sur ses souvenirs et l’ensemble des bons moments passés. Tant dans sa carrière professionnelle, lui qui fut longtemps l’ouvrier-tapissier de l’Etamat (Etablissement régional du matériel de l’armée) après avoir eu 1001 métiers et commencé dans la boulange familiale, que dans son investissement associatif. Le cœur de sa vie, qu’il a toujours d’abord voulu dédier aux autres.

La devise de Willy Louvet : toujours au service d’autrui

Comment ne pas d’abord parler du cyclisme ? Pendant 20 ans, de 1996 à 2016, Willy Louvet a dirigé, avec passion, le Vélo-club de Chaumont (VCC) : « C’était quelque chose. Nous avons organisé plein de courses : Bologne, Andelot… Nous avions une équipe formidable, et j’en garde de très bons souvenirs », explique-t-il, non sans se remémorer la fois où une voiture siglée “police” lui a semblé étrange en empruntant la voie réservée aux véhicules automobiles. « J’ai appelé la vraie police, qui a pu constater l’usurpation de fonction. Il y avait aussi beaucoup de choses dans le coffre… ».

 Willy Louvet a également œuvré au sein de la fédération française de cyclisme (pour la sécurité) et à la commission départementale de la sécurité routière pour les courses. Ce parcours lui a valu la médaille de bronze du Mérité de la Ville de Chaumont.

A Langres, Willy Louvet s’est longtemps consacré à la défense des locataires d’Hamaris : « J’ai été leur relais pendant 20 ans, de 1994 à 2014. Je m’occupais de faire remonter les problèmes. J’ai aussi été membre du conseil d’administration d’Hamaris de 2010 à 2014. » Mais c’est surtout avec “son” bébé, l’ACBL, que Willy Louvet a marqué les esprits, le territoire… et trouvé une seconde famille de cœur. « L’association avait été fondée en 1980. Je suis arrivé en 1983 et j’ai pris la présidence jusqu’au bout… ».

Sans les cibistes, chargés de la sécurité, de nombreux événements n’auraient jamais pu se tenir, du Chien à plumes à la Grande braderie en passant par les Hallebardiers. Où Willy, figure devenue légendaire, s’est fait un nombre incalculable d’amis. « C’était la belle époque. Au travail presque tous les week-ends. Et parfois, nous nous retrouvions ensemble, pour trois semaines de camping, ou les jambons braisés et les méchouis… ». Un temps révolu, mais qui restera à jamais gravé au plus profond de son cœur.

N. C.

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