Un week-end de Fête nationale qui a sacrément du chien à Louvières
Les propriétaires de chiens peuvent se retrouver au centre canin Amarok-Academie, à Louvières, pendant trois jours, jusqu’à ce dimanche 16 juillet. Pour, à travers des jeux, apprendre à mieux connaître son animal. Un week-end de 14 juillet de fête, et à l’écart des pétards.
« Au départ, on avait mis sur pied ces F’Estivales car des gens ne savaient pas où aller le 14 juillet à cause des pétards qui effrayaient leurs chiens ». Le fameux départ, Claudine Bestautte l’a donné il y a 22 ans, à la création du centre canin Amarok-Academie, à Louvières. « On venait faire la fête ici ».
Si la tradition perdure, en revanche, la fête n’a jamais duré aussi longtemps que cette année puisqu’elle court sur trois jours. Jusqu’à ce dimanche 16 juillet, on vient pour se retrouver entre propriétaires de chiens, c’est une condition nécessaire et suffisante et plaisante pour jouer avec eux, et en apprendre davantage sur leur comportement… pour tenter d’adapter le sien. « Systématiquement, on fait des recommandations ».
Même si Claudine estime que l’époque à laquelle les propriétaires de chiens étaient regardés de travers dans les villes est révolue, avec celle du règne de la domination absolue de son animal. « Aujourd’hui, on est même tombé dans l’excès inverse : on doit tout laisser faire à son chien ». A la clé, il arrive que leurs maîtres appellent au secours « quand il y a le feu au lac », même s’ils tardent moins que jadis. Ledit feu s’allume quand « ils ne contrôlent plus rien ».
Au premier SOS au téléphone, ils évoquent des chiens « qui tirent trop sur leurs laisses, qui aboient trop… parce que ça, ils arrivent à le dire. Mais c’est la partie émergée de l’iceberg ». Au centre canin, « on travaille la compréhension pour amener l’animal à coopérer ».
« La motivation de Twix ne suffirait pas »
« Se réunir entre propriétaires de chiens, c’est aussi les rendre plus sociables ». Samedi 15 juillet, autour de la démonstration du travail de chien de troupeau, il y a une femme avec son Chihuahua Twix et un homme avec son Malinois Nala. Twix et Nala sont des amis à la vie à la mort. Ils viennent de boucler le parcours d’agility, les voilà à s’intéresser de très près au spectacle. Ils sont fondés à le faire, il est épatant.
Au passage, Claudine glisse qu’ « en ville, les Borders Collie ont tendance à choper beaucoup de TOC ». C’est qu’ « ils essaient de stopper tout ce qui est en mouvement ». Et les cyclistes, les voitures peuvent devenir des objets de compensation… Samedi, dans la pâture, Paige est à l’oeuvre et fort éloigné des préoccupations des chiens des villes.
Il cantonne le troupeau… qu’il est allé chercher seul, en se tenant toujours à distance, le réunit quand il se coupe en deux, extirpe un mouton d’une haie… Sacré ballet. Que Twix et Nala ne quittent pas des yeux. « Non, Twix ne pourrait pas faire ce travail… même si la motivation est là. Il y a un problème de taille… Nala ne pourrait pas davantage car la sélection des Malinois a été détournée vers le mordant… ». En clair, rapidement, Twix serait distancé, et Nala se concentrerait sur les gigots. « La Rolls reste le Border Collie ». Ce dimanche, place à un menu jeux.
Un week-end entre propriétaires de chiens… et pourquoi pas ? Quand on se passionne pour le foot, on va voir les matches entre supporters.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr