Voyage musical et gestuel avec le parkour lyrique
CULTURE. Ce dimanche 8 mai, une animation inédite aura lieu dans les rues de la ville. Dans le cadre de l’opération nationale « Tous à l’opéra », un parkour lyrique est organisé. L’occasion de faire découvrir la musique classique, le parkour, et surtout le théâtre municipal.
Ce week-end, du 6 au 8 mai, se déroule la quinzième édition de l’opération nationale « Tous à l’opéra ». Un événement dont l’objectif est très simple : démocratiser l’art lyrique. Et cette année, il sera de passage par Saint-Dizier : « Nous participons cette année pour la première fois, aux côtés d’une trentaine de maisons d’opéra et de compagnies lyriques », explique Betty Jacquot-Maselli, chargée de communication des 3 Scènes.
Pour l’occasion, un parkour lyrique sera organisé en plein air, l’après-midi du dimanche 8 mai. Un temps fort qui va rassembler plusieurs acteurs culturels du territoire.
Du parkour…
Concrètement, depuis le square Winston-Churchill (situé derrière la mairie), le public sera invité à suivre un groupe de personnes, que l’on appelle « des traceurs ». Ces traceurs seront trois : Amaelle, Malou et Ahmed. « Une personne de l’association Pink Parkour et deux autonomes », détaille Pauline Warnier de la compagnie des Monts du Reuil, basée à Reims et spécialisée dans l’univers lyrique.
L’occasion de promouvoir cette discipline en pleine expansion, qui se pratique très majoritairement dans l’espace urbain, et dont la notoriété va croissant ; d’abord grâce aux Yamakasi, puis avec l’émission télévisée Ninja Warrior.
C’est une fois les traceurs lancés, accompagnés des curieux, que la notion de parkour lyrique va prendre tout son sens. Car le groupe partira à la rencontre des musiciens.
…et du lyrique
Pour cette partie “lyrique” donc, on retrouve les élèves du conservatoire de l’agglomération. « Il y aura un duo de clarinettes, un ensemble de violoncelles et de la batucada. Ils seront répartis dans différents endroits », explique Cécile Deladoeuille, la nouvelle adjointe, arrivée de Talange le 1er janvier dernier. Pour cette dernière, « c’est très important de participer à la vie de la ville ». Une manière de montrer aux habitants que l’établissement sait également sortir hors de ses murs.
Mais la compagnie des Monts du Reuil jouera aussi sa partition, « par le prisme du mouvement et du regard », ajoute Pauline Warnier. La troupe rémoise a voulu rendre hommage à la facture instrumentale, « par le mouvement de l’air, de coups frappés, de frottements, de pincement… »
Les maestros travaillent d’arrache-pied, avant le calage de samedi avec les traceurs.
Le théâtre comme lieu central
De fil en aiguille, au square, chaque groupe musical croisé se joindra à la foule, pour créer un ensemble de plus en plus important. Et après le square, direction le théâtre municipal. L’arrivée ne se fera pas la porte d’entrée principale, « mais sur les côtés, directement sur la scène, pour que le public se sente davantage acteur de l’événement », soulève Cécile Deladoeuille. Et une fois sur scène, qu’est-ce qu’on fait ? On joue ! Un ciné-opéra à découvrir, Le Fabulatographe, par Louison Cortes et Hélène Clerc-Murgier.
Le lieu n’a d’ailleurs pas été choisi au hasard : « Il s’inscrit par sa programmation qui laisse une grande place aux ensembles lyriques, les orchestres de chambre et les opérettes », ajoute Betty Jacquot-Maselli. Malgré tout, le constat dressé est unanime : au quotidien, nombreux sont encore les citoyens à ne pas oser franchir la porte de l’établissement. Avec cette rencontre entre la culture classique, la culture urbaine et la culture populaire, des barrières vont peut-être tombées.
Dimanche 8 mai, parkour lyrique ouvert à tous. Deux départs seront organisés, à 14 h et à 15 h 45, depuis le square Winston-Churchill. Gratuit.
Louis Vanthournout
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