Voyage folk en Alaska
On s’interroge d’abord sur le nom d’artiste. Puis on écoute et on se laisse submerger par l’ambiance. Et on comprend mieux l’atmosphère du nouvel album d’Alaskan Clee : “L’antre noir”.
Alaskan Clee, nous l’avions découvert il y a quelques semaines à la Niche, à Dommarien. Un joli coup de cœur pour l’artiste dijonnais, qui avait su enrober la Saint-Patrick d’une ambiance très folk et d’une voix chaude.
Alors d’abord, pourquoi Alaskan ? Pourquoi Clee ? On ne peut plus simple. «J’ai trouvé le nom au cours d’un roadtrip vers l’ouest américain en frôlant l’Alaska. Un souvenir très marquant que j’ai voulu introduire dans mon nom de scène, qui était auparavant “Clee” (pour Clément Jouvenceaux, ndlr).» La nouvelle “identité” est donc née en 2015. Le jeune homme habitait au Canada, à Montréal plus précisément.
Alors Français ou Québécois ? Peut-être un peu des deux, mon général. Alaskan Clee a ainsi rapporté de là-bas une touche, folk et, surtout, d’une certaine poésie qui dessine vite les paysages traversés, lorsqu’on se plonge dans l’écoute de ses morceaux.
Bashung, Arno, Thiéfaine…
Lui qui se dit influencé par Bashung, Arno, Thiéfaine… et plus récemment Ko Ko Mo, duo que nous avions découvert en 2022 au Chien à plumes, n’en a pas moins construit son propre univers. “L’antre noir”, c’est un “vrai” album de dix compositions, très travaillées, notamment dans sa partie musicale, par exemple les intros, qui vous enrobent dans une sorte de coton nord-américain cultivé dans les plaines du Canada. Disons-le comme cela. «Je composais ce nouvel album depuis 2020, pour entrer en studio seulement en 2022. L’idée était d’avoir des ambiances différentes sur chaque chanson, mais tout de même une cohésion globale, comme si on découvrait les pièces d’une même maison. D’où “L’antre noir”… sorte de manoir aux multiples chambres, pour passer d’un univers poétique avec des créatures mystiques à des thèmes plus terre à terre comme la liberté, la mort, l’humain…»
Et ça fonctionne parfaitement ! L’album peut évidemment s’écouter d’une traite, tout comme on peut s’amuser à en isoler les morceaux. Approches différentes… Ambiances différentes…
Vous en doutez ? Alors pourquoi ne pas partir en voyage ? L’album est bien sûr en écoute, notamment sur Spotify. Mais on peut aussi, pour quelques menus euros, basculer dans l’originalité puisque “L’antre noir” est également disponible sur clé USB (notre photo).
Il suffit, par exemple, d’aller retrouver l’artiste sur Facebook.
Christophe Bonnefoy