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Voyage au centre de la Terre pour Jacques Fraiche

En pleine descente Jacques est encordé.

Qu’est-ce qui a pu donner le goût à Jacques Fraiche de s’enfoncer dans les entrailles de la Terre ? La spéléologie est devenue sa passion, pour laquelle il s’investit pleinement, parcourant des grottes improbables et vertigineuses bien connues, comme d’autres plus modestes que l’on trouve dans les environs. Il fouine, aussi, dans les revues anciennes et autres sites Internet à la recherche possible de localisations de sites peu connus.

Originaire de Robert-Espagne où coule la plus grande rivière souterraine du bassin parisien découverte par François Descaves, c’est tout naturellement qu’à l’âge de 14 ans Jacques fait sa première expérience à la découverte d’un monde incroyable pour ce cours d’eau accessible par un puits de 50 m de profondeur.

Le contact avec cet environnement laissera une empreinte dans l’esprit de Jacques, qui apprécie l’obscurité, le silence, la matière, le calcaire, la présence de l’eau et les quelques chauves-souris et autres salamandres, seules pensionnaires des lieux.

Alors que d’autres s’en préservent souvent par méconnaissance, Jacques s’adonne à cette pratique jusqu’à l’âge de 27 ans pour une pause tant familiale que professionnelle.

La passion reprend le dessus

Retraité d’Enedis, la passion reprend le dessus. « Je rattrape le temps perdu », explique ce Verbieslois qui s’inscrit à l’ASHM (Association de spéléologie de Haute-Marne) il y a deux ans et trouve parmi la trentaine d’adhérents de quoi se spécialiser et découvrir différents site grâce à des sorties dans le Jura, l’Ardèche, le Gard  etc.

Il faut dire que dans la région il y a de quoi faire, pas moins de 1 448 cavités, grottes, gouffres sont répertoriés sur les départements de la Meuse, de la Marne et de la Haute-Marne et inscrites dans une base de données.

Jaques est très investi dans le club où il effectue des relevés topographiques dans les grottes qu’il retrace sur un logiciel spécialisé. Il envoie ces relevés sur un site dédié et alimente aussi une revue annuelle (Spele eau boue) dans laquelle on retrouve toutes les activités du club.

En Haute-Marne, les grottes pullulent, mais cette pratique doit être encadrée et bénéficier d’une formation. Les pièges sont nombreux et souvent viennent du haut par l’éboulement de roches, conséquence des infiltrations et du gel hivernal.

Président du club depuis 20 ans, Yann Guivarh propose des sorties découvertes plusieurs fois dans l’année, par exemple ces 7 et 8 octobre. Pour tous renseignements : ashm52100@gmail.com

De notre correspondant

Norbert Monzein

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