Droits des femmes : « Vous avez le droit de tout faire les filles ! »

Journée des droits des femmes. Elles sont chef(fe) de cuisine, plombier(ère), agricultrice, avocat(e), chercheur(se) etc… Elles sont huit femmes, exerçant des métiers longtemps considérés comme masculins et que l’on dit encore aujourd’hui atypiques, à avoir rencontré des collégiens ce 8 mars en préfecture. Un mot d’ordre pour les jeunes : faites ce que vous aimez.

Céline Dussaucy raconte qu’elle n’aimait pas l’école. « En classe, on m’a mise en couture », confie-t-elle. Mais elle ne s’est pas laissée imposer des choix qui n’étaient pas les siens. « Moi, ce que j’aime, c’est travailler avec mes mains », a-t-elle expliqué. Ce qu’elle aime, c’est aller sur les chantiers. Madame est plombier, ou plombière, peu importe : c’est sa passion et elle sait parfaitement la décrire et la communiquer. Avec son « mari », ils ont monté une entreprise. Céline s’occupe du secrétariat et de la comptabilité mais dès qu’elle peut, c’est outil en main qu’elle se sent le mieux. Aurélie Coujour était prof d’allemand en lycée et a changé de voie. « A 40 ans, il est possible de changer de vie, de changer de métier », a-t-elle insisté ce mercredi matin.

Aurélie travaille elle aussi aujourd’hui avec son mari dans la maçonnerie. L’ironie du sort veut que ses deux salariés soient des « anciens élèves. » « Ce sont eux aujourd’hui qui m’apprennent des choses », confie Aurélie Coujour.

Après un vêlage tôt ce mercredi matin, Camille Rousselle, agricultrice, maman de trois enfants, est elle aussi venue en préfecture à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Elle a pris du temps pour parler de son métier et d’échanger avec les collégiens.

Une passion mais aussi beaucoup de travail

Ils venaient du collège Saint-Saëns de Chaumont : deux classes de 5^e avec leurs enseignants ainsi que le comité de la vie collégienne, soit près de 65 jeunes. Ils ont visiblement eux aussi été captivés par les échanges. « Vous avez fait Top chef ? ». La question s’est adressée à Clara Champonnois, chef ou cheffe de l’hôtel restaurant des Voiliers près de Langres. Elle a souri. « Tu sais, c’est de la télé et c’est un peu truqué ». Clara a embrayé sur son métier, le travail qu’il nécessite, sa passion, et son parcours qui lui a fait parcourir le monde et vivre « des rencontres extraordinaires. » Pauline, la co-gérante des Voiliers les a fait rêver en racontant les stars -du foot, du spectacle- qu’elle a rencontrées quand elle travaillait à l’Hôtel Hilton à Londres. « Vous avez le droit de tout faire les filles ! Et les garçons aussi », glissera comme message général Céline Dussaucy.

« Faites-vous confiance »

Aller au bout de ses rêves, ne pas compter son temps, s’investir à fond dans ce que l’on aime, Déborah Brémont, luthière passionnée depuis son plus jeune âge, Jessica Gobbo, chercheur au centre de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc à Dijon ou encore Isabelle Gambini, avocat à Chaumont depuis 25 ans ont toutes distillé des messages très positifs et stimulants pour les jeunes qui avaient aussi préparé moult questions. « Faites-vous confiance », a suggéré Jessica Gobbo. Et même s’il n’a pas toujours été simple d’être jeune,  femme et avocat, Isabelle Gambini insiste : il ne faut rien s’interdire, « faites vraiment ce que vous avez envie de faire ! ».

C. C.

Ma Dame

Florence Bernanoce est créatrice de jeux. En ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, elle est, elle aussi, venue en préfecture à la rencontre des jeunes pour leur faire découvrir son jeu baptisé : Ma Dame. Un jeu de cartes distrayant qui offre plusieurs entrées possibles : mimes, duels, chance. Le jeu Ma Dame est né il y a un an jour pour jour. Il met à l’honneur les femmes célèbres de Haute-Marne. Les jeunes collégiens ont pu jouer un bon moment ce mercredi matin.