Un réalisateur haut-marnais en lice au Nikon Film Festival
Edouard Weitzel-Couvin est originaire de Poissons. Il a co-réalisé, à Villeurbanne, un court-métrage qui concourt au Nikon Film Festival. En lice pour le Prix du public, les cinéphiles peuvent voter jusqu’au 10 avril afin de soutenir l’œuvre.
Il est difficile de se faire une place dans le monde du cinéma. Alors, Edouard Weitzel-Couvin, réalisateur natif de Poissons, espère beaucoup du Nikon Film Festival. Le court-métrage qu’il a co-réalisé avec Laurie Rodriguez, également scénariste, a été nommé pour le Prix du public.
Se faire repérer
Un premier honneur qu’il aimerait voir consacré, afin de lui ouvrir des portes et de se faire un nom dans le milieu artistique. « Se faire connaître du grand public et de la profession, c’est important. D’autant que, dans le jury, il y a des professionnels connus », raconte le jeune homme, qui a suivi un BTS audiovisuel, puis une licence théorique sur le cinéma et un master en création numérique. Les internautes sont donc appelés à voter pour son court métrage, “L’Interphone pleure”, sur le site du festival. Attention, les votes sont clos le 10 avril.
L’aventure de ce court-métrage a débuté grâce à son meilleur ami, qui s’est lancé dans la production à Lyon. « Il m’a demandé de co-réaliser avec Laurie. J’ai saisi cette opportunité », explique Edouard. Pour des raisons logistiques, les scènes sont filmées à Villeurbanne. “L’Interphone pleure”, c’est l’histoire d’une petite fille, Lola, qui doit dessiner sa famille pour l’école mais elle ne connaît pas son papa… La rencontre avec un jeune homme va l’aider à le dessiner.
Ma référence, c’était Pierre Richard avec son côté attachant
C’est l’acteur Grégoire Gougeon qui interprète le rôle de Paul. L’acteur s’est imposé rapidement aux yeux d’Edouard Weitzel-Couvin. « Dès le début, Grégoire a été notre premier choix. Puis, lors du casting, il a effectué la meilleure performance. Physiquement, il représentait bien le personnage. Il a un aspect attachant, on ressent son manque affectif. Il a aussi su jouer son rôle avec toute la subtilité qu’il fallait. Ma référence, c’était Pierre Richard avec son côté attachant », déclare le réalisateur de Poissons.
De l’émotion avant tout
Quant au message que ce dernier souhaiterait faire passer avec sa comédie, « ce n’est pas vraiment mon souhait, je tenais à apporter une dimension visuelle au film. J’espère plutôt avoir instauré un rapport émotionnel avec l’histoire, créer de l’émotion pour le public ».
Pour l’instant, le court-métrage de 2 min 20 se situe « dans le top 20 des films les plus vus et soutenus sur 1605 », fait remarquer l’artiste. Ce dernier devrait connaître les résultats du concours le 22 avril. Pour autant, le film sera remanié pour lui assurer un avenir certain.
Marie-Hélène Degaugue
Une version longue en projet
Quelle que soit l’issue, il est déjà prévu de travailler sur la version définitive de la comédie, avec une version longue de six à sept minutes et, peut-être, quelques modifications. « La voix d’une adulte pour la petite fille, cela semble déstabilisant pour le public. La législation concernant le travail des enfants est compliquée donc nous avions eu recours à une adulte. Désormais, nous envisageons de refaire des enregistrements avec une petite fille », avoue le réalisateur. Cette version longue a pour but d’être présentée dans les festivals de courts-métrages. « J’espère pouvoir la faire diffuser en première partie d’une projection, par exemple dans quelques cinémas de notre département », confie-t-il.