Vols à main armée dans les commerces : en prévention, les gendarmes « tournent »
Il y a un caractère saisonnier à l’activité des militaires du groupement de gendarmerie de la Haute-Marne (GGD 52). La fin d’année est une période de multiplication des achats. Aussi, les gendarmes effectuent beaucoup de prévention de vols à main armée dans les commerces.
« La prévention de vols à main armée dans les commerces est inscrite dans notre calendrier ». Et oui, les gendarmes ont « une activité saisonnière », indique le commandant Nicolas Dupin, qui est à la tête de la Compagnie de Langres. Souvenez-vous, alors que la fin du mois de novembre approche, c’est précisément dans la cité des remparts qu’un individu sème la terreur, en faisant irruption dans les commerces pour commettre des vols. L’homme est cagoulé et brandit des objets qu’il fait passer pour des armes. Une vingtaine de militaires sont déployés, et leur dispositif, opérationnel instantanément, permet de l’interpeller. Le parquet est également mobilisé. À l’issue de sa garde-à-vue, l’individu doit être jugé en comparution immédiate. Il choisit de préparer sa défense, et une nouvelle audience est programmée, vendredi 22 décembre. Mais c’est en prison qu’il attend que la justice statue.
Le jour tombe vite
« Dès le changement d’heure, on commence les patrouilles ». Cette année, s’ajoute le contexte terroriste, explique le patron de la Compagnie de Langres, même si, en Haute-Marne, c’est la prévention des vols à main armée dans les commerces qui est leur objet principal. « Toutes les unités sont sur le terrain ». Une mobilisation qui s’enclenche donc quand le jour tombe. Ici, il y a la zone commerciale de Saints-Geosmes, par-dessus le marché. C’est plutôt là que les personnels du peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) concentrent leur présence. En outre, « le GGD nous met à disposition des réservistes ».
Fin de journée jeudi 21 décembre, les militaires de la brigade et ces renforts rejoignent l’axe de circulation Langres-Saints-Geosmes, et effectuent des contrôles routiers. Du bleu, bien visible, un moyen de dissuader les délinquants.
Avant qu’une patrouille entre dans la rue Diderot. Du bleu bien visible là encore, un moyen de rassurer la population aussi, son « sentiment » d’insécurité, qui n’est pas l' »insécurité » au demeurant. Les gendarmes sont à pied, ils entrent dans des commerces pour s’assurer que tout va bien. Pour distiller des conseils dans le même temps. Ainsi, on évite de garder des fonds de caisse trop garnis. Ils veillent aux autres sites exposés en cette fin d’année, comme, à Langres, la patinoire.
Pendant ce temps, le PSIG « tourne un peu partout ». Des « référents sûreté« , sous l’égide de la cellule de prévention technique de la surveillance (CPTM) s’ajoutent au dispositif de prévention. Classiquement, il y a un référent par unité – à Langres, la brigade de recherches en a un aussi.
Un dispositif n’en remplace pas un autre
Par ailleurs, ce dispositif de prévention contre les vols à main armée se déplie sans remplacer les autres : opérations tranquillité vacances (OTV) et tranquillité seniors (OTS). Le commandant Dupin pointe que l’OTS est un moyen particulièrement pertinent en fin d’année, avec les faux vendeurs de calendriers.
15 à 20 gendarmes mobilisés au quotidien
Sur l’ensemble de la Compagnie de Langres, la mobilisation en faveur de la prévention des vols à main armée dans les commerces se met en place au quotidien avec 15 à 20 personnels sur certains horaires, dont 2 « BRistes » et 5 « PSIG ». « Sans compter nos camarades de la brigade motorisée (BMo) ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr