Volley : Paris comme tremplin
Le Chaumont VB 52 Haute-Marne a sonné le réveil de ses troupes, mardi soir, à Paris. Dominateurs durant trois sets, les Cévébistes n’ont laissé que quelques miettes à leurs hôtes du soir. Un succès prometteur au moment de reprendre le cours normal du championnat.
Conscients de ne pas avoir été au niveau espéré la semaine passée face à Tours, les joueurs du Chaumont VB 52 Haute-Marne avaient prévenu qu’ils se rachèteraient à Paris. La promesse a été tenue mardi soir, avec une victoire en trois sets nette et sans bavure pour ce dernier match en retard dans le calendrier haut-marnais. Symbole de cette détermination dans la capitale : la prestation d’un Jesus Herrera diminué par une douleur au muscle fessier (lire le fait du match) mais qui, sur le terrain, de bout en bout, a serré les dents pour faire oublier sa pâle sortie face aux Tourangeaux.
Certains mettront également en rapport le match sérieux des Cévébistes avec le retour aux affaires de Silvano Prandi. Revenu de son périple victorieux avec la sélection bulgare dans la quête d’une qualification au championnat d’Europe de septembre prochain, l’entraîneur a directement atterri à Paris le matin du match pour reprendre les rênes de l’équipe, avec une joie non dissimulée. « Même si tout s’enchaîne rapidement, ça fait vraiment plaisir de retrouver le club chaumontais et de reprendre le championnat », avouait-il juste avant le coup d’envoi.
Une joie visiblement communicative à en juger par l’enthousiasme qui a rapidement envahi le collectif haut-marnais, dès le coup d’envoi. Le temps pour Raphaël Corre et ses coéquipiers de prendre leurs repères dans la grande salle vide de Pierre-Charpy, puis l’écart de niveau sur le terrain comme au tableau d’affichage entre les deux formations n’a cessé de grandir ensuite au fil des minutes. Le temps, en fait, de prendre la mesure des serveurs adverses qui ont exercé une certaine pression sur les réceptionneurs chaumontais lors de la première moitié du premier set.
La suite se transforma alors en un récital des visiteurs.
Des chiffres éloquents
Supérieurs dans tous les domaines, ils ont assommé les ambitions parisiennes par un jeu empreint de réalisme et de lucidité. Si Osniel Mergarejo a ainsi suscité l’admiration des quelques observateurs privilégiés acceptés dans le huis clos parisien, par un match plein durant lequel il a fait admirer sa large palette de volleyeur, il a aussi pu compter sur les prestations de ses coéquipiers. A commencer par la parfaite gestion du jeu de la part de Raphaël Corre, qui devait éviter une trop grosse sollicitation de Jesus Herrera. Sans oublier l’entrée en jeu de l’ancien de la “maison parisienne”, Jorge Fernandez, auteur d’un sans-faute.
Au final, les statistiques de fin de match sont éloquentes avec, notamment, aucun Parisien dépassant la barre des dix points sur l’ensemble de la rencontre. Des chiffres forcément dus à une prestation solide des Haut-Marnais. Les relations “service/block” et “block/défense” servirent ainsi les desseins chaumontais, avec onze contres gagnants à la clé. Bref, une “fusée” cévébiste parfaitement réglée à tous les étages que ne pouvaient stopper leurs hôtes du soir.
« Le CVB 52 a retrouvé son rythme de décembre, avec un des matches les plus aboutis de la saison », concluait son président Bruno Soirfeck au coup de sifflet final. Si les faits lui ont donné raison mardi soir, il reste aux joueurs à entamer une série victorieuse pour le confirmer, et ainsi rester dans les talons du quatuor de tête au classement. La venue de Poitiers, samedi à Jean-Masson, doit donner un début de réponse…
Laurent Génin