Coupe de France : le CVB veut éviter une sortie précipitée !
C’est à Poitiers que le Chaumont VB 52 Haute-Marne effectue son entrée en lice en coupe de France pour le compte des huitièmes de finale. Un match à élimination directe que les Cévébistes aimeraient négocier avec bonheur, face à un adversaire qui, c’est certain, ne se laissera pas faire.
Voilà le temps venu pour le Chaumont VB 52 Haute-Marne de passer à autre chose. Oubliées les joutes du championnat et une place de leader bien négociée depuis 17 journées maintenant. Ce mardi 23 janvier, c’est la coupe de France qui débute pour les Cévébistes, du côté de Poitiers. Cette fois, les compteurs sont remis à zéro. La victoire (1-3) obtenue par les hommes de Silvano Prandi, lors de la troisième journée, dans la salle Lawson-Body, est déjà loin (lire le match aller), et leur statut de chef de file de la Marmara Spikeligue ne lui sera d’aucun secours.
Ce mardi soir, deux équipes vont s’affronter avec deux options seulement : ça continue ou ça s’arrête ! « Ce duel n’aura plus rien à voir avec notre match en championnat », confirme d’ailleurs Jiri Cerha, le manager général du CVB 52. « Les deux formations ont évolué et Poitiers est aujourd’hui un adversaire plutôt redoutable, qui restait sur cinq victoires consécutives avant sa défaite face à Tours, samedi dernier. Sans oublier un contexte différent autour de cette confrontation à enjeu qui peut aussi redistribuer les cartes. Nous n’aurons pas le premier contre le huitième du championnat, mais deux équipes qui veulent une qualification directe pour les quarts de finale. »
Et pas sûr que les Chaumontais soient les mieux placés aujourd’hui pour endosser le costume de favoris lors de cette bataille. « Je concède que notre jeu est un peu plus laborieux depuis Noël », estime encore le dirigeant haut-marnais. « On a besoin de franchir un nouveau cap dans notre progression. Ca passe par des moments difficiles qui vont également servir à forger le caractère de notre groupe. On doit retrouver un peu plus de facilité collective. »
Une entrée en lice compliquée
Face à une équipe poitevine qui a bâti son efficacité sur sa qualité de service et une belle assurance athlétique, les Cévébistes risquent de trouver du répondant à leurs armes habituelles, qui plus est dans une salle « où nous avons souvent été en difficulté, dans une ambiance toujours très chaude », ajoute encore Jiri Cerha.
Une coupe de France qui reste cependant toujours un objectif majeur pour le CVB 52, qui a pour habitude de disputer à fond toutes les compétitions pour lesquelles il s’est engagé. Cette édition 2024 ne déroge pas à la règle, même si de nombreux paramètres restent aléatoires pour le manager général du club. « On veut aller au bout. Mais il est difficile de tout maîtriser en coupe. A commencer par le tirage au sort qui peut très bien nous envoyer disputer tous nos matches à l’extérieur. Personnellement, je ne suis pas fan du format actuel de la compétition. Je préférerais un événement regroupé sur une dizaine de jours. La Fédération et la Ligue pourraient très bien accorder encore plus d’importance à la coupe, en lui offrant un “Final 4” sur un week-end et en faire un rendez-vous encore plus festif. »
En attendant, dans cette saison raccourcie notamment par l’échéance olympique estivale à Paris, le CVB 52 et les autres devront se contenter, cette saison, de ces matches de milieu de semaine pour arriver jusqu’en finale, le 31 mars.
Une formation chaumontaise qui aimerait d’ailleurs gommer définitivement ces éliminations au premier tour qui minent sa réputation ces dernières années, en coupe d’Europe comme de France. « Une fois encore, le tirage ne nous a jamais vraiment favorisés ces dernières saisons en coupes », réfute Jiri Cerha. « Si l’on excepte les Roumains de Galati, on a affronté les Russes de Novosibirsk, les Polonais de Belchatow et Nantes en coupe d’Europe, ainsi que Saint-Nazaire en coupe de France l’an passé. Mais le CVB 52 sait également négocier les matches à enjeu. On l’a quand même démontré sur les matches d’appui des “play-off” de l’an passé, face à Saint-Nazaire et Nantes. »
Sans oublier la formidable épopée en coupe de France en 2022 et le trophée ramené en Haute-Marne après une finale inoubliable face à Tours. La nouvelle aventure débute à Poitiers ce mardi soir… Pour combien de temps ?
Laurent Génin
l.genin@jhm.fr
L’adversaire
« Poitiers aime la coupe ! »
jhmquotidien : Comment se présente votre équipe avant cette entrée en coupe de France ?
Brice Donat (entraîneur de Poitiers) : « C’est un groupe quelque peu décimé qui va accueillir Chaumont, puisque je ne pourrai pas compter sur Mathias Elser absent depuis trois semaines, ni sur notre central Jackson Howe qui s’est blessé juste avant Tours, et ni Adam Brahim. Tandis que Sergio Noda n’est toujours qu’à 50 % à la suite de ses problèmes de genou. C’est dommage, car ça a un peu ralenti notre dynamique actuelle et notre série de six victoires sur sept, avant le revers contre Tours, mais ce groupe a des ressources. Et je suis sûr que “l’effet coupe” peut les transcender, même face à un adversaire du calibre de Chaumont. »
jhmquotidien : D’autant que Poitiers est un club qui aime la coupe…
B. D. : « C’est vrai que l’on a souvent réussi de bonnes choses en coupe. En élite, nous avions gagné la coupe de France fédérale. Nous avons été trois fois en demi-finale ces dernières saisons, et nous avons remporté l’édition 2020, même si c’était sur “tapis vert” et que l’on n’a pas vraiment savouré ce trophée. Mais nous étions déjà arrivés jusque là, contrairement à d’autres formations. C’est donc une compétition qui nous plaît et que les joueurs qui seront sur le terrain auront, c’est certain, envie de jouer à fond. Le tirage au sort nous a offert le “gros morceau” du moment avec le leader du championnat.
A nous de le bousculer et de le faire douter. »
jhmquotidien : Comment expliquez-vous le regain de forme de Poitiers depuis plusieurs
semaines maintenant ?
B. D. : « J’ai d’abord la chance d’entraîner un groupe composé de joueurs très charmants, travailleurs et vraiment réceptifs aux consignes. Des garçons qui ne jouent pas pour eux, mais pour le collectif, à l’image de notre “pointu”, Metin Toy, qui n’est pas du genre à rechercher la lumière, mais à favoriser le bon état d’esprit. De nombreux éléments ont également progressé techniquement et tactiquement, comme notre passeur Brett Walsh qui a pris une autre dimension. Le seul “point noir” est de n’avoir jamais pu compter sur douze joueurs à l’entraînement depuis le début de saison. Et sans de véritables oppositions à “six contre six”, la progression est plus lente. »
jhmquotidien : Pouvez-vous nous dire un mot sur votre départ de Poitiers qui a été annoncé très en amont de cette présente saison ?
B. D. : « Du moment que le club avait choisi un manager (Cédric Enard) pour la saison prochaine avec lequel je ne voulais pas travailler, j’ai décidé de partir. Ce n’est pas de gaîté de cœur, mais en regardant un peu derrière moi, je garderai le souvenir d’un club que j’ai redressé de l’élite à la Ligue A. J’aurai également eu la satisfaction personnelle d’avoir contribué à découvrir des joueurs qui évoluent aujourd’hui dans les plus grands clubs de la planète et ont atteint un niveau incroyable. Après onze saisons, je quitte le club à regret, mais je ne suis pas inquiet pour l’avenir. Je vais étudier les propositions, regarder les projets qui se dessinent en France ou à l’étranger. J’espère surtout terminer cette saison sur une très bonne note. »
Recueillis par L. G.
Dans le filet du CVB 52
Stefano Mascia absent pour la bonne cause
Absent face au Plessis-Robinson samedi dernier, pas du déplacement à Poitiers ce mardi 23 janvier et certainement à Nantes le week-end prochain, le préparateur physique du Chaumont VB 52 Haute-Marne a une bonne raison de manquer les actuels rendez-vous de son équipe. Samedi 20 janvier, au matin, il est devenu papa d’une jolie Amélie. Née à Chaumont, le nouveau bébé et sa maman Sara se portent à merveille. La rédaction sportive de “jhmquotidien” souhaite ainsi une longue vie à la nouvelle venue et adresse toutes ses félicitations aux heureux parents.
Plus de peur que de mal
Sorti du terrain soutenu par ses coéquipiers lors du troisième set face au Plessis-Robinson, après une douleur ressenti au mollet suite à un saut au service, Niko Suihkonen ne souffrait finalement que d’une simple crampe qui l’a longuement gêné. Excès de stress lié aux retrouvailles avec son ancien club ? En tous les cas, le Finlandais était bien présent, hier, lors du départ pour Poitiers et prêt à reprendre… du service.
Un bus tout beau, tout neuf
L’équipe cévébiste a découvert le nouveau bus acheté par son partenaire autocariste habituel chargé de ses déplacements, qui la prendra désormais en charge lors de ses voyages, lundi, lors de son départ pour Poitiers. Un véhicule neuf et floqué aux couleurs cévébistes,
qui a ravi l’ensemble des joueurs et du staff.
Frantz Granvorka nouveau manager de Tours
Il l’avait annoncé en début de saison, l’emblématique manager général de Tours, Pascal Foussard, quittera ses fonctions à la fin de la présente saison, après 43 ans de présence au club. Son remplaçant a été désigné officiellement ce week-end : il s’agit de l’ex-international Frantz Granvorka, bien connu des amateurs de volley pour ses commentaires avisés sur la chaîne BeIN sports, lors des retransmissions télévisées des matches de la Marmara spikeligue. Il prendra donc ses nouvelles fonctions dès le prochain exercice, mais va certainement déjà contribuer à construire le nouveau visage de l’équipe tourangelle pour 2024/2025.
L. G.
Le match aller
CVB bat Poitiers 3-1 (25-11, 19-25, 16-25, 21-25)
A Poitiers (salle Lawson-Body). Présence de 1 943 spectateurs environ.
Arbitres : Mme. Gadenne et M. Vigneron.
AS POITEVIN VB : 49 attaques gagnantes (Toy 16) ; 5 contres gagnants (Elser 2) ; 7 services gagnants (Raptis 3) ; 17 fautes directes (Toy 5).
Six de départ : Conception (10), Elser (13), Walsh (1), Raptis (12), Toy (19), Roatta (6). Libéro : Cannessant.
Entraîneur : B. Donat.
CHAUMONT VB 52 HM : 55 attaques gagnantes (Indra 18) ; 11 contres gagnants (Gasman 4) ;
3 services gagnants (Gasman, Sestan et Indra 1) ; 20 fautes directes (Gasman 5).
Six de départ : Worsley (1), Suihkonen (17), Tolédo (2), McDonnell (cap. 9),
Gasman (6), Sestan (14). Libéro : Closter. Entrés en jeu : Cardoso (-), Liot (-), Indra (20), Marshman (-).
Entraîneur : S. Prandi.
Les équipes
AS Poitiers VB
1. Johnson, 2. Cannessant (lib.), 3. Noda (cap.), 5. Conception, 6. Elser, 8. Walsh, 10. Thoral, 11. Brahim, 15. Raptis, 17. Toy, 21. Howe, 22. Piskacek, 23. Roatta.
Entraîneur : Brice Donat.
Chaumont VB 52 HM
1. Worsley, 2. Durand (lib.), 4. Liot, 5. Marshman, 7. Suihkonen, 9. Tolédo, 10. McDonnell (cap.), 12. Cardoso, 15. Gasman, 16. Sestan, 19. Closter (lib.), 20. Lecat, 23. Indra.
Entraîneur : Silvano Prandi.
Le programme
Huitièmes de finale (mardi 23 janvier, 20 h)
Narbonne – Tourcoing
Saint-Nazaire – Toulouse
Illac – Paris
Poitiers – CVB 52
Nantes – Le Plessis-Robinson
Montpellier – Nice
St-Quentin (LB) – Nice
Cambrai (LB) – Sète