Volley-ball : le leader montpelliérain déjà loin en Ligue A

Alors que le Chaumont VB 52 Haute-Marne a pris du retard lors de ses deux dernières sorties ratées face à Paris et à Nice, en haut de tableau, Montpellier n’attend personne et réalise un parcours “hors norme” lors de cette première phase du championnnat. Même si pour sa neuvième saison en Ligue A, le Chaumont VB 52 Haute-Marne en a désormais pris l’habitude : la première phase du championnat ne dicte pas forcément la vérité de la seconde.
Cependant, les “favoris” aiment se hisser rapidement en haut de tableau. Les places du “Top 4” (pour la course aux qualifications européennes) restent l’un de leurs objectifs, mais sans prêter pour autant une importance capitale à l’ordre d’arrivée. Certains mêmes se contentent du “Top 8”, qualificatif pour les “play-off”. Le refrain des entraîneurs les plus expérimentés revient chaque saison : « l’essentiel est “d’être dans les huit” et de préparer l’équipe pour les joutes des éliminations directes. »

Impressionnants Montpelliérains

Pour autant, difficile cette saison de passer sous silence l’impressionnant parcours de Montpellier depuis le début du championnat. A cinq journées de la fin de la première phase, les hommes d’Olivier Lecat affichent ainsi dix points d’avance sur leur dauphin cannois : un écart jamais observé depuis la saison 2012/2013 en Ligue A, correspondant à l’arrivée du Chaumont VB 52 Haute-Marne parmi l’élite. Tours est le seul club à avoir déjà atteint le capital de 52 points après 21 journées, lors de la saison 2012/2013 justement. Mais à l’époque son dauphin, Nantes, pointait “seulement” à sept longueurs.
En poussant un peu plus loin l’analyse, les Héraultais confirment leur domination actuelle sur la compétition avec trois petites défaites seulement au compteur. Mieux encore, Javi Gonzalez et ses partenaires ont toujours pris des points lors de toutes les rencontres, excepté lors de leur revers de la 3e journée à Cannes (3-0). Pour comparaison, lors du sacre chaumontais en 2017, les hommes de Silvano Prandi, lors d’une saison régulière à 22 journées, avaient concédé cinq défaites, dont deux sans le moindre point.
Reste cependant un “chat noir” à chasser du gymnase montpelliérain : celui qui rode régulièrement, depuis que le club héraultais a refait surface parmi les “grosses cylindrées” du championnat, au moment d’aborder la deuxième phase à élimination directe. En effet, lors de ses trois dernières prestations en “play-off”, les Languedociens n’ont jamais passé le stade des quarts de finale, éliminés par le CVB (2018/2019), Paris (2017/2018) et Nice (2016/2017).

Des Chaumontais en retard

De sa septième place actuelle, les Cévébistes, eux, malgré un match en retard à disputer à Tours, devront cravacher pour revenir dans le “Top 4 européen” d’ici la fin de la saison régulière. Leurs deux dernières prestations face à Paris et Nice n’incitent d’ailleurs guère à l’optimisme.
Là encore, en décryptant les années Ligue A du CVB 52, la formation n’a jamais connu pareil écart avec le leader du classement au bout de 21 journées lors des cinq dernières saisons. Il faut remonter à l’exercice 2014/2015 et l’année de la “doublette” “Dusko Nikolic/Dorel Stefan” sur le banc haut-marnais pour retrouver pareille différence. Seize points séparaient Chaumont de Cannes, et les Chaumontais n’avaient finalement pas disputé les “play-off” (9e au final).
Lors de sa première saison parmi l’élite (2012/2013), les Cévé-bistes pointaient également à seize points de Tours, mais à la cinquième place du classement, à l’époque où les Tourangeaux affichaient, eux aussi, un parcours “à la Mont-pelliéraine”, avec également 52 points au compteur après 21 journées.

Laurent Génin

l.genin@jhm.fr