Le volley assis, une discipline pour tous
Le CVB 52 Haute-Marne a organisé, ce mardi 14 février, une session de volley assis. Une vingtaine de personnes venant de foyers de vie et d’IME ont ainsi pu participer à cette initiation. À terme, le club souhaite ouvrir une session spécialisée dans cette discipline.
C’est une pratique qui pourrait bientôt devenir commune. Pendant plus d’une heure, ce mardi 14 février dans l’après-midi, vingt personnes venant de foyers de vie et d’IME, enfants comme adultes, ont essayé le volley assis. Cette session était organisée par le club de Chaumont, le CVB, avec la participation du comité handisport de Haute-Marne.
« On veut faire en sorte que les clubs s’ouvrent et proposent des activités pour les personnes en situation de handicap. Nous avons été contactés par le CVB et nous avons accepté. Ensuite, nous avons communiqué sur cette journée et des foyers ont appelé pour les inscriptions. On aimerait bien qu’il y ait d’autres journées car on a eu beaucoup de demandes », explique Claire Lambert, éducatrice sportive au comité handisport de Haute-Marne*.
Avec le volley assis, il y a un pied d’égalité
L’objectif de cette journée était de faire découvrir cette pratique à ces personnes, dont la plupart sont atteintes d’une déficience intellectuelle. « Ce qui est pratique, c’est que le volley assis est une activité où on peut mêler personnes valides et personnes non-valides », assure Lucas Porcher, joueur de la réserve du CVB, qui encadrait, avec trois autres salariés, la journée. « Tout le monde est sur un pied d’égalité », complète Claire Lambert.
Les membres du CVB, ainsi que quatre joueurs de l’équipe première, ont ainsi appris les bases de ce sport aux participants. Après un échauffement de quinze minutes, des ateliers déplacements et des jeux ludiques, les volleyeurs d’un jour ont ensuite touché la balle. Il a aussi fallu se familiariser avec les règles de ce jeu.
« Le filet est plus bas, le terrain est plus petit. Il fait cinq mètres par six (au lieu de neuf par neuf). Si on touche le filet avec le pied, ici, ce n’est pas compté pour une faute. Les fesses doivent toujours être en contact avec le sol », détaille Lucas Porcher. Cette initiation a permis aux 20 participants de travailler leur psychomotricité ainsi que de se repérer dans l’espace.
Ouvrir une section dans les prochains mois
Cette journée servait également de test pour le club. À terme, l’ambition du CVB serait d’ajouter le volley assis à son offre. « C’est quelque chose qui ne se fait pas dans la région. Ce ne sera pas pour tout de suite. » En effet, pour mettre cette section en place, il faudra avoir un entraîneur, un adjoint et un médecin, tous titulaires d’un diplôme handisport. « Pour le moment, on n’en a pas. Il faudra former. »
D’autres sessions devraient se tenir au cours de l’année, mais elles ne seront pas ouvertes au grand public. « En fin d’année, on va essayer de mêler nos licenciés avec les personnes en situation de handicap. »
De notre stagiaire Morgan Parmentier
*Le comité handisport Haute-Marne mène d’autres actions similaires avec d’autres clubs du département. Cela concerne principalement l’escrime, la boccia, la gym d’entretien, la gym douce ou encore sarbacane ou encore le tennis.
Ils donnent leur avis
Romain : « C’est la première fois que je fais du volley assis, j’ai bien aimé. Ce qui me plaît vraiment c’est d’envoyer la balle par-dessus le filet et de la renvoyer ensuite. Je fais déjà beaucoup de sport, je fais de la natation, du vélo, du basket et du foot. Mais, mes préférés sont le vélo et la piscine. »
Jean-Marie : « J’aime bien, ça permet de se défouler et c’est assez énergétique comme sport. L’entraînement a été progressif et j’ai bien aimé. Il y avait la présence de joueurs pros, ça ajoute quelque chose. J’ai déjà pratiqué plusieurs activités handisport : le tir à l’arc assis, debout, la boccia ou encore la sarbacane. Je me suis cassé la cheville il y a longtemps, donc je ne peux plus faire certains mouvements et j’ai perdu beaucoup de muscle. »