Voilà une référence pour l’ECAC
Si l’ECAC cherchait une référence sur laquelle s’appuyer pour ses prochains week-ends, elle la tient. Hier, elle a fait douter le leader, Mamirolle, jusque dans les tout derniers instants (26-25). De bon augure avant la réception de Thann, un concurrent direct au maintien, samedi prochain.
Nicolas Torres avait raison d’y croire. En tout cas d’espérer. Hier, l’ECAC a enfin montré un visage plus conquérant. Elle a même jusque dans les dernières secondes fait douter le leader, Mamirolle, au sujet duquel l’entraîneur chaumontais avait émis quelques réserves (26-25). Il s’en est fallu d’un cheveu, d’une dernière passe mal ajustée de Soraya Tebib pour Aurore Pichery sur une ultime contre-attaque dans les derniers instants. Terriblement frustrant.
A défaut, l’ECAC a relevé la tête. Mouillé le maillot et joué ensemble. Ce qui, en soit, est un début de victoire, surtout dans sa position actuelle au classe- ment. Si elle n’a pas quitté la zone de relégation ni même sa place de “lanterne rouge’’ avec cette prestation, elle a au moins préparé avec sérieux la réception prochaine de Thann/ Steinbach, un concurrent direct au maintien. Elle a aussi grandement amélioré son contenu, signant sans doute même, hier, son meilleur match.
Depuis le début de saison, l’ECAC n’a eu de cesse de baisser les bras dès que son cas se compliquait. Hier, elle a montré de l’orgueil. Défensivement d’abord, puisqu’elle n’a rejoint les vestiaires qu’avec douze buts encaissés. Compact, en mouvement, et bien aidé par Rahma Becha dans le but (neuf arrêts sur 22 en première période), Chaumont a pu s’appuyer sur un socle solide. Offensivement, elle a aussi réussi à trouver des solutions palliatives au bras de Manel Mrad, sursollicité sur les dernières rencontres, notamment par l’intermédiaire d’Aurore Pichery et Soraya Tebib, deux cadres plus promptes à prendre leurs responsabilités. Dans ce contexte, les débats entre deux formations que tout semblait opposer se sont avérés très équilibrés (4-5, puis 11-9 et 12-12 à la pause).
Chaumont n’abdique pas
Au retour des vestiaires pourtant, Chaumont a bien cru voir rapidement la rencontre basculer. Nicolas Torres, qui avait choisi de changer sa gardienne par souci d’équilibre du temps de jeu, dut vite se raviser. Après un ‘’4-0’’ en quatre minutes, Camille Rougeot, pas décisive dans son but, faisait les frais de cet éclat comptable (16-12). Coïncidence ou pas, doucement mais sûrement, Chaumont reprenait le fil (18-14, puis 18-17, 42’) et se mettait de nouveau à croire en l’exploit. Quelques erreurs individuelles l’empêchaient toutefois de recoller (20-17, 45’, puis 22-19, 51’), avant que Soraya Tebib, mais aussi Manon Fischer et Jade Lebobe reboostent le moral des troupes (22-21, puis 23-23).
Le match était alors arrêté pour un bug informatique à la table de marque, à cinq minutes du terme. Sans conséquence sur le jeu, au final. La fin de match était irrespirable. Rahma Becha s’illustrait à nouveau devant Locatelli pour maintenir l’espoir (24-23, 57’). Gusching pensait bien sceller la rencontre sur un nouveau but à l’aile (26-24), mais Soraya Tebib répondait du tac au tac, avant que Manel Mrad n’intercepte le ballon sur l’ultime possession doubiste. Il restait une poignée de secondes et une contre-attaque à suivre… mais le ballon finissait sa course hors des limites du terrain (26-25). A défaut de victoire, l’ECAC doit se dire qu’elle a ramené de la confiance. Et du contenu qu’il conviendra de ne pas reperdre le week-end prochain.
Reportage à Mamirolle : Delphine Catalifaud