Vivre ensemble, un dénominateur commun
C’est le dénominateur commun des sept courts métrages projetés en entrée libre jeudi 16 mars à L’Affiche, dans le cadre de la Fête du court-métrage.
La mention « entrée libre » n’a pas suffi à attirer la foule, dommage ! Le choix des films était pourtant remarquable. Fabrice Montignon a présenté la séance, entouré de deux conseillers municipaux, Jean-Marie Joder et Olivier Chantier, de Quentin Dhely, président de la MJC et de Théo Stephan, étudiant à l’INSPE. Dans « Pussy Boo », Paulette et Roger offrent à leur petite fille pour ses 12 ans, un puzzle, pour ses 13 ans, un puzzle ! Bof ! Pour ses 14 ans, ils lui offrent de l’argent et deux entrées pour le spectacle de son idole. Youpi ! Dans « Tunisie 2045 », un Européen et sa fille font face au refus d’une fonctionnaire du service immigration tunisien de tamponner leur demande.
Dans « La casquette », Hadi, Arabe gay, exprime ses réflexions sur les discriminations et modifie son aspect, coiffure, vêtements, bijoux, de façon à paraître plus gay qu’Arabe. Dans « La fin du bal », un homme une femme, deux acteurs sont dans une voiture, en plein tournage d’un film. Soudain, la femme quitte la voiture, estimant qu’étant payée 25 % en deçà de son partenaire, son contrat était rempli à cet instant.
Dans « Tous pareils », Pierrette fait le ménage dans des immeubles et s’estime sous-payée, presque esclave. Elle suggère que le Président de la république prenne sa place durant un an. Dans « Broccoli », en commandant une pizza par téléphone, un homme constate que la voix qui lui répond sait tout de lui grâce aux interconnexions Internet. Enfin, dans « A Point », Anna, enfant d’une cité, termine ses études de cuisine et doit partir en stage à Paris au prestigieux Plaza Athénée.
Pour la partie débat, Fabrice Montignon a invité Joseph Cokel, éducateur à La Passerelle, une structure dans laquelle les phénomènes de discriminations sont bien connus. Dans la salle, un étudiant a témoigné des difficultés d’intégration d’étudiants marocains, mais c’est le cas de Pierrette, trouvant son sort injuste, qui a suscité le plus de commentaires.
De notre correspondant Benoit Gruhier