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La visite de la chèvrerie d'Artémis de Estelle Foulon permet de (re)découvrir que les biquettes sont des bétails à malice

Visite réjouissante avec des biquettes, bétails à malice

La visite de la chèvrerie d'Artémis de Estelle Foulon permet de (re)découvrir que les biquettes sont des bétails à malice
Si les chèvres rivalisent d’ingéniosité pour faire des bêtises, c’est leur malice que l’éleveuse Estelle retient.

C’est l’été. À Riaucourt, depuis 2009, Estelle Foulon est éleveuse. Son cheptel compte aujourd’hui 80 têtes, dont 35 laitières. Comme les écoliers, les particuliers peuvent visiter la chèvrerie d’Artémis. Et découvrir que les biquettes sont des bétails à malice en quête de contact.

« En BTS production agricole, les stages s’effectuent majoritairement chez des éleveurs de vaches laitières ». Sauf qu’avec les vaches, Estelle Foulon n’accroche pas plus que ça. Elle cherche, elle cherche et avec les chèvres, ça matche. « On a un contact direct et franc avec celles-ci ». Dans son exploitation située dans la plaine de Riaucourt, en direction de Darmannes, on trouve en effet des bétails bien familiers, qui viennent spontanément à soi. « Ça ne fait que des bêtises ». Les biquettes sont bien dignes de leur réputation. Sauf qu’il est impossible de se fâcher : lesdites bêtises sont « travaillées, voire peaufinées », du bel ouvrage de bétails malicieux. « Ce sont des bêtises intelligentes ». Au demeurant si malines à leurs propres yeux qu’elles se plaisent à les répéter. « Elles nous voient les réparer et redémontent tout ».

Agréée ferme pédagogique, la Chèvrerie d’Artémis se visite, et y compris par des familles. Seul impératif : réserver. Moment passionnant garanti. Estelle propose de donner du grain au bouc, de donner le biberon aux chevreaux (selon la saison), et elle lâche deux ou trois biquettes pour que vous puissiez leur soif de communication. Bien sûr que ces instants intenses et remuants se doublent de quelques rudiments sur le travail d’éleveur proprement dit. « Je tiens à ce que les enfants comprennent pourquoi on a du lait ». Et qu’ils reviennent à la réalité, aussi. « À l’heure où le bien-être animal est remis en cause, comme les produits phytosanitaires, le mieux, c’est d’expliquer notre travail sans détour, de les confronter à notre quotidien ».

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr

Pour visiter la Chèvrerie d’Artémis du mardi au samedi, à partir de 16h30, prendre rendez-vous au 06 85 17 65 22.

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