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violences urbaines à Saint-Dizier

Violences urbaines : deux majeurs jugés ce vendredi 7 juillet

violences urbaines à Saint-Dizier
L’incendie d’un bus en stationnement près de l’église Sainte-Thérèse.

Deux Bragards de 18 ans sont jugés ce vendredi 7 juillet devant le tribunal correctionnel de Chaumont pour des violences urbaines, en l’occurrence un feu de voiture commis il y a une semaine à Saint-Dizier. Il s’agit du véhicule du pâtissier bragard, ce qui a suscité une vague d’émois ces derniers jours.

Le procureur de la République Denis Devallois avait assuré d’une réponse judiciaire rapide. Le calendrier lui donne raison : une semaine après les épisodes de violences urbaines qu’a connus Saint-Dizier, un jugement a déjà eu lieu et deux interpellations rapides aboutissent à un second jugement en comparution immédiate, ce vendredi 7 juillet, devant le tribunal correctionnel de Chaumont.

Petit retour en arrière. En marge des manifestations de colère à la suite de la mort de Nahel, à Nanterre, Saint-Dizier connaît trois nuits mouvementées : celles du mercredi 28 au jeudi 29 juin, du 29 au vendredi 30 et du 30 au samedi 1er juillet. La nuit du milieu est la plus dure avec l’agence postale et un bureau de tabac forcés et saccagés, un bus incendié et une remorque de camion incendiée.

Circonscrire les violences urbaines

Cette nuit-là et les autres sont aussi marquées par des feux de voitures, de poubelles, de mobilier urbain et des tirs de mortier. Ainsi que des violences à l’encontre des forces de l’ordre. De manière générale, le commissaire divisionnaire Arnaud Garnier, directeur départemental de la sécurité publique, évoque, des « conditions d’intervention très compliquées », illustrées par la présence de jeunes émeutiers avec des grandes quantités d’engins pyrotechniques, de matériel de chantier et autres barres de fer.

La stratégie des forces de l’ordre a à la fois permis de circonscrire les émeutes dans un petit périmètre et d’éviter qu’il y ait des blessés de part et d’autre, ce qui n’était pas gagné d’avance avec une cinquantaine d’individus au plus fort de la soirée de jeudi.

Colis d’engins pyrotechniques

Rapidement, des enquêtes ont été menées par les officiers de police judiciaire de la brigade de sûreté urbaine du commissariat de police de Saint-Dizier. Et deux ont débouché sur des interpellations, toutes deux concernant la nuit du vendredi 30 au samedi 1er juillet. Vendredi à 23 h, un jeune de 15 ans, porteur d’une fusée d’artifice, est interpellé et placé en garde à vue. L’enquête a permis d’identifier le revendeur, un Bragard majeur interpellé mardi 4 juillet.

A son domicile ont été découverts, des colis de réception d’engins pyrotechniques, achetés à l’étranger et que l’intéressé revendait au détail à Saint-Dizier. Déféré dans la foulée et jugé mercredi 5 juillet dans le cadre d’une convocation sur reconnaissance préalable de culpabilité, le Bragard, âgé d’une trentaine d’années, a écopé d’une peine de huit mois de prison avec sursis probatoire très strict pendant deux ans, assortie de 140 h de travaux d’intérêt généraux et obligation de trouver du travail.

La semaine dernière avait été chahutée à Saint-Dizier. Le maire est venu constater les dégâts.

Le second fait, cette même nuit, concerne l’incendie, rue Léon-Blum, du véhicule du pâtissier que jhm quotidien a rencontré. Deux individus ont été identifiés et placés en garde à vue dans la nuit de lundi 3 à mardi 4 juillet, grâce à l’intervention d’une patrouille de police dans le quartier. Le travail de recherches s’est poursuivi au même titre que les auditions de témoins, ce qui a permis d’identifier trois autres individus pour ces mêmes faits.

« Les deux premiers sont deux majeurs de 18 ans qui seront jugés ce vendredi 7 juillet en comparution immédiate », indique le procureur de la République. « Les trois mineurs âgés de 16 ans pour deux, 17 ans pour le troisième, ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur jugement devant le tribunal des enfants le 6 septembre », précise Denis Devallois. A noter qu’aucun des cinq Bragards concernés dans cette affaire n’a d’antécédent judiciaire.

Le commissaire Garnier souligne « le gros travail des enquêteurs de la BSU de Saint-Dizier pour ces identifications et celui de toutes les unités de la voie publique de Saint-Dizier et de Chaumont pour assurer la sécurisation de chaque nuit, une présence renforcée par les gendarmes, avec le concours des pompiers ». La police travaille parallèlement sur d’autres dossiers, qui devraient faire l’objet de nouvelles procédures dans les semaines à venir. 

N. F.

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