Violences faites aux femmes : des messages forts qui passent par l’affiche

Quatorze étudiants en graphisme de Chaumont ont conçu sept panneaux qui seront présentés le 25 novembre à Langres. L’initiative haut-marnaise a séduit les organisateurs d’un concours national.

Leur enseignante en reste « bluffée ». Venus d’horizons scolaires – pour certains une filière littéraire – ou géographiques divers, les étudiants en première année de graphisme « mention signalétique et scénographie », qui ne découvrent les arts appliqués que depuis la rentrée de septembre, ont réalisé, en moins de deux mois, à raison de cinq heures par semaine, un travail de conception d’affiches salué par celles qui sont à l’origine du projet. « Un projet assez ambitieux », concède leur professeure, Marianne Thoyer, une Haut-Marnaise Meilleur Ouvrier de France.

Le thème de ces réalisations : les violences faites aux femmes. Un sujet de société grave sur lequel ont planché les quatorze étudiants du lycée Charles-de-Gaulle. En partant de photographies noir et blanc, ils ont eu recours à plusieurs procédés – choix de mettre en lumière les voyelles « qui sont minoritaires par rapport aux consonnes », figuration des déchirures pour « exprimer les violences progressives », présence forte de la couleur orange qui est celle « de la Ligue contre les violences faites aux femmes » – pour à la fois évoquer les différents types de violences et souligner la gravité des situations.

Présentés à Langres

Déléguées départementale et régionale aux Droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, présidente du Centre d’information des droits des femmes et des familles, intervenante sociale de la gendarmerie et de l’association Phill : toutes les partenaires du projet, représentant l’Etat ou le monde associatif, venues jeudi au lycée découvrir ces affiches, ont salué la qualité du travail fourni. « Tous les messages que nous voulions faire passer sont présents », ont-elles déclaré.

Les sept panneaux seront présentés à partir de vendredi 25 novembre en mairie de Langres, pour une semaine, puis tourneront dans le département, notamment à Wassy. Par ailleurs, grâce au comité national Miss Beauté France dont le concours valorise toutes les femmes, « ce travail va être repris à l’échelle nationale », a-t-on appris jeudi, en présence du personnel de direction du lycée Charles-de-Gaulle. Cela valait bien une salve d’applaudissements.

L. F.