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Violences conjugales : un Bragard « En récidive de récidive de récidive… »

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Condamné par le passé pour des violences commises à l’encontre de différentes conjointes, incarcéré à deux reprises ces trois dernières années, un Bragard a une fois de plus violenté sa compagne.

Daniel N. boit, encore et encore, Daniel N. frappe, encore et encore. Les archives en témoignent. En décembre 2011, alors âgé de 49 ans, le Bragard comparaissait, en état de récidive légale, pour avoir violenté son épouse. Condamné à deux ans de prison dont seize mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve, Daniel N. était alors appelé à respecter des obligations de soins.

La suite ? En septembre 2018, ce Bragard répondait de diverses violences. Arrivés au domicile du quinquagénaire, les policiers avaient découvert une femme touchée par un coup de couteau porté à hauteur de l’abdomen. Affichant un taux de 2,02 g d’alcool par litre de sang, le Bragard avait nié avoir porté un coup de couteau à sa compagne. Une femme accusée de s’être mutilée. Une femme prenant régulièrement contact avec les services de police suite à de violentes disputes. Une femme refusant de déposer plainte contre un homme à qui elle adressa des mots d’amour. En état de récidive légale, forcément, Daniel N. avait été condamné à deux ans de prison dont douze mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve comprenant, là encore, des obligations de soins.

Sorti de prison Daniel N. avait retrouvé sa compagne. Sa victime. Lundi 16 septembre 2021, à Saint-Dizier, une dispute éclatait, rue Jean-Jaurès, entre homme et femme. « Putain ! » « Salope ! » Madame aura essuyé des coups de poing et, de l’aveu de Daniel N. , « une grande claque dans la gueule ». Le Bragard avait été condamné à deux ans de prison dont six mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve comprenant, quelle surprise, des obligations de soins.

Coups de poing, coups de pied

Suivi depuis de nombreuses années pour son alcoolo-dépendance, Daniel N. a été incarcéré à deux reprises ces trois dernières années. Le Bragard est sorti de détention « il y a deux mois ». La suite était prévisible. Le dossier renvoie à la soirée, alcoolisée, du 14 octobre 2022. Daniel N. et sa compagne dînent chez des amis. Schéma habituel. « Quatre ou cinq whiskies ». Et puis, des coups. Explication ? Madame aurait été infidèle pendant l’incarcération de monsieur. Oui, parce qu’en plus d’être alcoolique et violent, Daniel N. est jaloux comme un pou. Coups de poing, coups de pied… Comme d’habitude. Mais ce serait terminé. « J’ai une nouvelle compagne, c’est un ange ».

« La victime a été hébergée par le foyer SOS Femmes Accueil avant que le couple ne se reforme une fois monsieur sorti de prison. (…) Monsieur est violent, ce n’est pas nouveau », tonne madame le procureur Bras-Abarri. Oui, Daniel N. est « en récidive de récidive de récidive… » Autre élément. Si des poursuites pour séquestration n’ont pas été engagées, la victime aurait été incitée à demeurer chez le couple d’amis où l’énième scène de violence a éclaté. Le temps de laisser les traces engendrées par les coups s’estomper. « Madame a pu partir de chez ce couple d’amis fin octobre, elle a pu réintégrer le foyer SOS Femmes Accueil en novembre, elle a alors déposé plainte ».

Alors, que dire ? Comment défendre ? Quelle réponse pénale apporter ? « Monsieur est sorti de prison le 22 septembre, des soins sont déjà entamés, une interdiction de contact avec la victime me semble nécessaire, monsieur est déterminé à la quitter, mais elle semble revenir régulièrement à la charge », nota Me Grosjean au nom du prévenu.

Dans la droite lignée des réquisitions du ministère public, Daniel N. a été condamné à deux ans de prison dont six mois assortis d’un sursis probatoire comprenant une interdiction d’entrer en contact avec la victime et une obligation de soins, forcément. Placé en détention provisoire depuis son interpellation, le Bragard a été maintenu en détention.

T. Bo.

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