Viole d’amour et baryton à Marmesse
Dimanche 10 septembre, à 16 h, le dernier concert de l’année proposé à l’église de Marmesse par l’association A l’Unisson sera dédié aux instruments à cordes. Stéphane Tran Ngoc et Anne Ngoc Soe, deux violonistes internationaux, nous feront découvrir entre autres, la viole d’amour et le violon baryton, des instruments à cordes peu communs et très anciens, avec le répertoire correspondant.
La viole d’amour était très à la mode au XVIIIe siècle, on disait d’elle qu’elle était de tous les instruments celui dont le son ressemble beaucoup à la voix humaine. La viole d’amour est munie de sept cordes mélodiques frottées par l’archet et de cinq à sept cordes en métal situées sous les cordes mélodiques. Ces dernières sont appelées cordes sympathiques ou d’amour car elles vibrent d’elles-mêmes en résonnance avec les cordes mélodiques.
Le violon baryton a été créé au XVe siècle, c’est le premier instrument de la famille des violons à se jouer sous le menton et soutenu par le bras, contrairement à la viole que le musicien cale entre ses jambes. La très grande taille du violon baryton en fait rapidement un instrument difficile à jouer et sa tessiture empêche les luthiers d’en diminuer les dimensions imposantes. C’est ainsi qu’il tombe dans l’oubli au profit de l’alto, plus petit au XVIe siècle et ensuite du violon, encore plus petit et accordé une octave plus haut au XVIIe.
Fasciné par cet instrument qui combine la virtuosité du violon, la chaleur de l’alto et la puissance du violoncelle, Stéphane Tran Ngoc fait partie des rares interprètes à faire revivre le violon baryton à travers des transcriptions, un répertoire classique, ainsi que de nouvelles œuvres créées par plusieurs compositeurs contemporains dont certaines lui sont dédiées.
Ces œuvres seront interprétées en solo ou en duo avec violon. Entrée libre. Une collecte au profit des artistes est prévue à l’issue du concert. L’église étant petite, il est prudent de réserver au 06.88.56.67.94.