Vers la vente d’un terrain à Chaumont Habitat rue Jean Zay : à vos observations !
L’Agglomération a prévu l’ouverture d’une consultation du public pour un mois, dès le 4 mai. Pour permettre à Chaumont Habitat d’acquérir la parcelle d’une ancienne cour d’école rue Jean Zay. En actant que d’ « étude environnementale », la collectivité se passe.
« Notre patrimoine est vieillissant. 55% de nos immeubles ont été construits avant 1975 -au Cavalier, de 1960 à 1975 ; à La Rochotte, de 1965 à 1972 ». Le directeur-adjoint de Chaumont Habitat Sébastien Agnus ajoute que le bailleur social possède même des logements des années 30 -au Clos Guggenheim, rue Camille Flammarion, rue Ledru-Rollin. Au passage, 2023 est l’année des cent ans de Chaumont Habitat. Les aspirations des locataires ont changé. Dernièrement, le Covid « a accéléré l’envie d’avoir un extérieur -a minima un balcon ». À Chaumont, 35% de la population habite chez le bailleur social. C’est dire que sa politique active de « déconstruction-reconstruction » ne passe pas sous les radars. Une option, convient Sébastien Agnus, qui est « moins coûteuse » qu’une adaptation des logements à la nouvelle demande. Sachant qu’elle se double d’opérations de rénovation -totale ou partielle – qui répondent à une préoccupation énergétique et au fort vieillissement de la population. Sauf que cette dernière peut s’avérer « complexe » avec, par exemple, « des ascenseurs qui desservent des demi-paliers » ou l’existence d’ « un demi-étage » au-dessus de la chaussée. Bref, oui, les démolitions se succèdent à une cadence soutenue. C’est celle, déjà opérée, de la rue Jean Zay qui s’est invitée à l’ordre du jour du conseil d’Agglo, mardi 11 avril. Pour entrer, côté bailleur, dans la phase « récupération de réserve foncière ».
Un mois pour consigner ses observations
« À l’arrière (des bâtiments démolis, NDLR), il y avait un terrain sablé qui était la cour de l’ex-école Jean Zay ». D’ailleurs, il en reste un, qui « héberge une antenne de France Alzheimer », pointe Sébastien Agnus. Petit nom de code : parcelle 677. « L’idée, c’est d’acquérir ces 1 800 m2 pour proposer un programme de reconstruction un peu plus conséquent ». Qui prévoit ainsi un cheminement piétonnier en plus des 20 logements déjà actés – « 8 pavillonnaires et 12 collectifs ; principalement des T2 et T3, et quelques T4 ». La parcelle 677 était destinée à accueillir des équipements publics, elle doit changer de vocation – « être constructible » -, d’où la nécessité de modifier le plan local d’urbanisme PLU. « À la Région, le service dédié a demandé à être soucieux des aspects environnementaux ». Et c’est « logique », poursuit le numéro Deux de Chaumont Habitat : révolue, l’époque à laquelle on bétonnait à tout crin. Mardi dernier, l’Agglo a voté Un, la possibilité pour le public de consigner ses observations sur un registre à l’hôtel de Ville, du jeudi 4 mai au lundi 5 juin, aux heures d’ouverture. Après quoi les élus feront le point pour décider de l’opportunité de cette modification du PLU -« simplifiée ». Deux, de sauter l’étape « évaluation environnementale » au nom du caractère mineur en somme de l’évolution du PLU envisagée (le « cas par cas de droit commun » prévu par décret du 13 octobre 2021), sachant qu’en la matière, l’autorité dédiée a fait savoir le 16 mars dernier qu’elle était d’accord. C’est l’Agglo qui l’avait saisie, après s’être elle-même chargée d’un « examen ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr