Vers la création d’une agence d’attractivité pour la Haute-Marne
L’année 2022 verra la création d’une association préfigurant la naissance de l’agence d’attractivité de la Haute-Marne promue par le Département. A quoi va servir cette agence ? Des éléments de réponse.
Pour la création de l’agence à proprement parler, il faudra encore attendre un peu. En 2022, c’est l’association de préfiguration qui va être créée, sans doute « à la fin du premier trimestre », précise Nicolas Lacroix, le président du Conseil départemental. Et il faudra patienter environ un an pour voir l’agence d’attractivité de la Haute-Marne voir véritablement le jour.
Elle prendra la forme juridique d’une SPL (société publique locale).
Pour l’instant, l’heure est à la « discussion avec les territoires », précise Nicolas Lacroix qui a pris son bâton de pèlerin pour aller expliquer le but de cette future agence. On pourrait le résumer ainsi. L’idée est de mettre tous les acteurs qui œuvrent pour le tourisme en Haute-Marne et plus globalement ceux qui s’occupent de l’attractivité et de la notoriété du département sous une seule et même bannière. Tous derrière le même totem en quelque sorte : la Haute-Marne.
Une soixantaine d’employés concernés
Très concrètement, la soixantaine de personnes concernées (employés des offices, de la Maison départementale du tourisme et une partie du service communication du Département) intégrées dans la même structure, à savoir cette agence d’attractivité.
C’est une forme de révolution ou tout du moins une évolution importante notamment du côté des offices de tourisme implantés sur l’ensemble du territoire. Il est important de préciser que leur implantation territoriale n’est pas remise en cause et « que tous les salariés », précise Nicolas Lacroix, conservent leur emploi. « Il faut qu’ils envisagent cette évolution comme une chance », argumente le président du Conseil départemental.
Des services à la carte
L’association de préfiguration aura un an pour « définir les besoins, la gouvernance de la SPL et les services à développer », indique le Département. Il va aussi s’agir de déterminer qui paye quoi en sachant qu’il y aura des services à la carte. Nicolas Lacroix, qui a démarré les discussions il y a deux ans, veut en quelque sorte créer « une force de frappe » unique pour la Haute-Marne.
Une conciergerie
Il sera donc question de développement touristique dans cette future agence. Mais pas seulement. Elle aura vocation à attirer aussi les nouveaux habitants via les campagnes d’attractivité et de notoriété, grâce à sa présence dans des salons dédiés mais aussi par l’intermédiaire d’une conciergerie.
C’est un endroit qui sera en capacité d’accompagner très concrètement les prétendants à l’installation en Haute-Marne en matière d’emploi, de logement, etc. Salon de l’agriculture, salon du travail et mobilité professionnelle (qui se déroule les 20 et 21 janvier) etc., l’agence d’attractivité s’occupera aussi d’organiser ce type d’événements.
Peu ou prou, à l’heure actuelle, les collectivités en charge de ces questions dépensent l’équivalent de 5 millions d’euros par an pour assurer la promotion et l’attractivité du territoire. L’idée est de regrouper cette force de frappe financière.
Céline Clément
Le Salon de l’agriculture maintenu pour l’instant
Pour faire progresser sa notoriété, la Haute-Marne participe au Salon de l’agriculture sous la bannière « La Haute-Marne respire et inspire » en présence de nombreux producteurs locaux.
Est-ce que l’édition 2022 du Salon international de l’agriculture sera maintenue ? Pour l’instant, oui. En tout cas, les services du Département qui coordonnent l’événement continuent à travailler sur le sujet. Car au niveau national, toutes les parties prenantes semblent vouloir maintenir l’événement programmé du 26 février au 6 mars, à la Porte de Versailles, à Paris.
Néanmoins, l’évolution de la situation sanitaire sera déterminante et déjà, des contraintes sanitaires se profilent. Rappelons que l’édition 2021 avait été annulée dès le mois d’octobre 2020. Et le Salon de l’agriculture 2020 avait été interrompu en raison de l’épidémie.