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L'abaissement de la vitesse sur une entrée de ville dégagée est mal vécue par beaucoup.

Vent debout contre la limitation de vitesse sur la RD619 (route de Langres)

L'abaissement de la vitesse sur une entrée de ville dégagée est mal vécue par beaucoup.

Ça ne passe pas. Mais alors pas du tout. La limitation de vitesse de la RD619 à la sortie de Chaumont en direction de Langres soulève un tollé de mécontentement et d’interrogations. Beaucoup considèrent que le plafond des 50km/h est une ineptie.

Le passage à 50 km/h sur cette voie qui, à l’origine, était à 90 passe mal chez les usagers. Ils s’expriment via les réseaux sociaux et des pétitions pour « faire bouger les choses ».

Pour rappel, cette réduction de la vitesse vise à faciliter l’accès à des commerces, dont le dernier installé “Esprit paysan”. Elle fait l’objet d’un test.

« L’essayer c’est l’adopter », diront certains contempteurs. Qui argumentent pour dire tout le mal qu’ils pensent de cet abaissement de la vitesse. « Quand on vient de la voie rapide, le passage de 110 km/h à 50 après le rond point est totalement inadapté. Favoriser le tourne à gauche à hauteur des commerces concernés, une aberration dangereuse. Prendre cette direction en cas de brouillard, c’est prendre le risque de se faire emboutir quelle que soit la vitesse… et pour quel bénéfice ? D’autant qu’un peu plus loin, on peut au premier feu rejoindre la route parallèle et se rendre sans risque à la destination visée. De plus, côté bénéfice, pas sûr que ça profite aux commerces à proximité de manière importante. Enfin, interdire la circulation rue des Paquottiers – riverains exceptés – pénalise ceux qui, depuis cette voie, se rendaient à leur travail un peu plus haut ».

Vent debout contre la limitation de vitesse sur la RD619 (route de Langres)
Une aberration sur ce tourne à gauche. Sur le web, la pétition est commentée de manière surtout furieuse (©JHM).

Une pétition en ligne, à l’adresse du Département, compte 767 signatures jeudi 16 novembre, avec 44 commentaires, parfois virulents : revendication ou appel à boycott pur et simple d’“Esprit paysan”, dénonciation d’une décision “pompe à fric” qui n’ajoutera rien en termes de sécurité et favorise des bouchons… Du “vécu”, il y en a… On évoque une verbalisation pour excès de vitesse (aucune trace de verbalisation pour ce motif à cet endroit pourtant, NDLR) ; ce camion qui a “coll(é) aux fesses” en faisant des appels de phares rageurs, ce véhicule qui nous a doublés et tant pis pour l’infraction routière…

Déconstruction… et propositions

Tout le monde n’est toutefois pas dans le dénigrement, et des propositions sont avancées : rejoindre le premier feu rouge et revenir sur les commerces, par exemple. Ou bien une limitation à 70 km/h qui serait plus acceptable. La création d’un rond-point, également, dont le coût de réalisation est certes élevé. Dans l’immédiat, un radar pédagogique ou un feu clignotant seraient bienvenus : nombreux sont les automobilistes qui se surprennent bien involontairement à dépasser la vitesse autorisée.

Sur le terrain, des pétitions circulent. A Verbiesles, deux administrés ont consulté toute la population qui, à 99 %, s’est prononcée contre l’aménagement. Le maire Marie-Noëlle Hubert a signé sans hésiter contre « ce qui ne doit pas perdurer dans l’état et rendre aux automobilistes un juste droit à une circulation raisonnée ». A Luzy-sur-Marne, le sondage est en cours et le résultat pourrait être du même tonneau.

Interrogée sur l’avenir de l’aménagement, Catherine Pazdzior, conseillère départementale, s’est dite préoccupée par l’ampleur des réactions. Du nombre de pétitions reçues, elle se fera l’écho pour que la meilleure solution soit trouvée.

De notre correspondant Norbert Monzein

« Petite hausse de fréquentation sans pouvoir la relier au test »

« Il y a un petit peu plus de monde, sans que l’on puisse relier (cette petite hausse) à l’aménagement de l’accès, la période est aussi plus favorable ». La responsable du magasin “Esprit paysan” de Chaumont Pauline Manzoni rapporte aussi des propos des clients : « si les gens – même nos producteurs et nos salariés, qui habitent plutôt au Sud – nous disent que c’est plus facile de venir chez nous, ils se demandent s’ils peuvent repartir de chez nous en allant vers Chaumont car il n’y a pas de panneau ni de marquage au sol ». Sur la vitesse, Pauline entend aussi des clients « rouspéter car c’est à 50 km/h ».

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