Vendanges pour le Champagne : c’est l’heure du verdict
Le coup d’envoi des vendanges était donné en fin de semaine pour l’appellation champagne. Ambiance chez David Mocquart, viticulteur à Argentolles.
« La vigne est saine cette année, le raisin est beau. Le petit coup de pluie, fin août, a fait beaucoup de bien aux raisins. » En livrant ce constat, Valérie Mocquart observe son mari, David, son fils, Alexandre et sa fille, Blandine. Les vendanges ont à peine commencé que toute la famille est à pied d’œuvre. Cette année, les Mocquart ont décidé de tester une nouvelle technique de production du champagne rosé. Les premiers arrivent en caisses. La première est vidée avec délicatesse sur le tapis de tri. « Là, nous allons fabriquer du vin rouge. Pour cela, nous avons sélectionné les raisins les plus mûrs », détaille Blandine Mocquart. Étudiante en œnologie, la jeune femme suit les opérations de très près. Les grappes défilent sur le tapis roulant de la table de tri. Les baies sèches ou les rares pourries sont ôtées, ainsi que les feuilles. « Ensuite, les raisins passent dans un égrappoir. Les rafles tombent. Nous laissons ensuite macérer une bonne semaine », reprend Blandine Mocquart en ajoutant des levures. Ce vin permettra de créer un champagne rosé, en assemblage.
Les vendangeurs à l’ouvrage
Pour déguster le résultat de cette première pour la maison Mocquart-Esmard, il faudra patienter quinze mois minimum. Ce qui correspond au délai légal pour commercialiser du champagne.
Chez Mocquart, les vendanges ont débuté vendredi. Elles dureront une bonne semaine. Quelque 27 vendangeurs ont été recrutés pour les 5,80 ha de vignes. « Ils sont Roumains. Nombre d’entre-eux sont des habitués : ils viennent chaque année. Nous sommes passés comme d’habitude par un prestataire local », souligne Valérie Mocquart. La maison Mocquart réalise également cueillette et pressurage en prestation. C’est en ce moment que le travail d’une année – et plus encore – se joue. Mais tout se passe dans la bonne humeur et avec entrain !
S. C.-S.