Vélos à contresens au centre-ville, c’est fini
L’opposant du groupe Notre parti c’est Langres Jean-Jacques Franc juge qu’interdire aux cyclistes de rouler à contresens dans tout le centre historique de Langres ne va pas dans le sens d’une promotion des mobilités douces. En réponse, Didier Jannaud invoque la sécurité. L’échange de points de vue a eu lieu lors du dernier conseil municipal, jeudi 27 janvier.
« Au lieu de s’inscrire dans une démarche en faveur des déplacements doux, on va au plus facile, en interdisant le contresens cycliste dans le centre historique ». C’est sur ce point-là que l’élu d’opposition du groupe Notre parti c’est Langres Jean-Jacques Franc s’appesantit dans son intervention visant à démontrer que, de changement climatique, le budget présenté par la majorité se moque bien. Conseil municipal de Langres, jeudi 27 janvier, Jean-Jacques Franc dénonce d’abord l’absence de stratégie d’isolation des bâtiments communaux, puis « constate » que l’achat d’horodateurs va peser 40 000 € sur les finances de la Ville, mais c’est qu’on prévoie de réduire le choix du sens de circulation des cyclistes qui le met en boule. Eh bien parlons vélo, bonne idée, le responsable des finances Didier Jannaud a précisément « oublié » de donner une nouvelle. « On va subventionner les acheteurs de vélo à Langres, on met aussi un budget sur une piste cyclable pour rejoindre le lycée Diderot de la manière la plus correcte possible ». Ces efforts-là font « le plan vélo ». Maintenant, Didier Jannaud s’attache à répondre à ce sens de circulation qui chiffonne l’opposant.
Tout le centre historique concerné
« C’est une commission qui a décidé que les cyclistes qui circulaient à contresens dans la rue posaient des problèmes de sécurité, à la fois pour les automobilistes qui arrivent en sens inverse et pour les piétons sur les trottoirs ou à proximité, notamment les personnes âgées et celles qui poussent un landau ». Le maire Anne Cardinal se glisse une seconde dans l’échange pour rappeler que, sauf erreur, Jean-Jacques Franc siège à ladite commission. « Oui, mais on y a jugé que c’était un peu directif… C’est un peu mon sentiment ». Et d’indiquer que si en effet, « rue Diderot, il y a un problème, d’autres solutions auraient pu être envisagées ». Alors, encore faudrait-il que la Ville affiche « une vraie volonté de faire des choses en matière de développement du vélo notamment »… et la solution de l’interdiction de sa circulation à contresens dans tout le centre historique n’en est justement pas une à ses yeux. Didier Jannaud remonte au front. « C’est celle qui a été choisie, également pour simplifier le panneautage. Elle peut évoluer ». Avant que le 3e adjoint Nicolas Fuertès fasse remarquer à Jean-Jacques Franc qu’ « on ne peut pas reprocher à la Ville de consulter la population -la décision contestée émane d’une « commission citoyenne »- et aussi de ne pas la consulter ». Total : la décision va s’appliquer.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr