Vaut-il mieux rire de tout que pleurer ?
Le dernier café philo de l’année a eu lieu jeudi 21 décembre, à la médiathèque de Broyes-d’Or, avec une bonne question sur la vie, ses joies et ses peines.
Les élèves du lycée étant absents, le public était réduit, mais le thème était important. Didier Martz, le meneur de jeux de ces soirées, avait proposé ce sujet, “Mieux vaut-il rire de tout que de pleurer ? ”, à la fin de la séance précédente.
En fait, quelle est la vertu de l’humour en cas de désespoir surtout si celui-ci est fort et engendre une grande tristesse ? Est-il possible de déclencher cet humour quand le cœur est si triste ? Ce sont toutes ces questions qui tout au long de la vie taraudent l’esprit des gens, sachant que quand on accepte de vivre, mais bien sûr nous n’en sommes pas conscients, c’est que l’on est d’accord pour mourir un jour, mais comment le savoir et l’accepter. C’est là que l’humour peut avoir sa place pour donner l’espoir de vivre pleinement et ne pas être envahi par l’angoisse.
Un des événements du siècle passé fut important à propos de ce sujet et l’on parle dans ce cas de l’humour juif, ces personnes qui vécurent dans les camps de la mort et dont une phrase célèbre est restée comme preuve de cette façon de réagir. Une personne qui fut tondue en arrivant dans ces camps avait déclaré que c’était la première fois qu’elle se faisait coiffer gratuitement. Cette formulation se nomme la parrhèsia, la liberté de parole. La définition correspond à la figure de rhétorique qui consiste à s’excuser de ce que l’on va dire.
En conclusion, il vaut mieux rire de ses malheurs car ils seraient alors plus supportables. Mais cela est-il possible ? C’est avec ce questionnement que les participants sont repartis chez eux et toujours sans la réponse à cette grave question. Mais cela est normal, on réfléchit, on cogite et on trouve peut-être la meilleure solution.