Du compost offert par ValTerra lundi 5 juin
L’entreprise de fabrication de compost du faubourg de Saint-Gilles organise une distribution gratuite lundi 5 juin aux particuliers. L’occasion de découvrir ce métier et de renouer le dialogue avec les riverains.
Au départ, il s’agissait d’une entreprise qui créait du compost avec la technique de la lombriculture. NutriPlantes a ensuite été rachetée en 2000 par le groupe ValTerra. Sa spécialité reste la fabrication de compost mais cette fois par un autre procédé. ValTerra utilise un mixte entre déchets verts et boues de station d’épuration qui est réparti à 50 % en tonnage entre les deux.
Ce mélange est remué périodiquement une fois organisé en andins sur le site du faubourg de Saint-Gilles, face à la gare. «Nous avons une autorisation pour 11 000 tonnes de produit sur le site et chaque année nous produisons entre 6 et 7 000 tonnes de compost», explique la direction de ValTerra. La différence provient de l’évaporation lors de la période de fermentation du mixte.
Le monde agricole est le premier client de ValTerra. «Le gros apport par rapport à l’engrais de synthèse c’est la partie organique. Le compost apporte du phosphore, du potassium tout comme l’engrais organique, mais le plus c’est l’apport de matière organique. C’est important pour la structure des sols, pour apporter des micro-organismes Les sols s’appauvrissent en France après des années de cultures» indique ValTerra.
Un compost de qualité
Et depuis la guerre en Ukraine, les produits de ValTerra ont trouvé un intérêt qui n’est pas seulement agronomique. «L’intérêt est financier. La majeure partie de la production d’engrais de synthèse provient d’Ukraine et de Russie. Les prix ont explosé sans compter qu’il faut beaucoup d’énergie, gaz et électricité, pour les produire», souligne ValTerra.
Pour mieux comprendre le travail de ValTerra, celle-ci organise ce lundi 5 juin de 14 h à 17 h une distribution gratuite de compost aux particuliers. « Chacun viendra avec un contenant car on livre seulement en vrac. Cela reste pour une utilisation de particuliers du seau à la petite remorque », précise la direction de ValTerra. Ce contact, original et qui semble être une première, sera l’occasion d’entamer des discussions avec les particuliers. ValTerra souhaite faire découvrir son métier.
Mais également engager le dialogue, suite aux nuisances olfactives que les riverains ont pu connaître. «Le climat est beaucoup plus serein. Nous avons pu mettre en place une réunion semestrielle, la dernière s’est tenue en mai. Cela permet de faire un point de situation du site. Nous avons fait pas mal d’aménagements. Nous avons revu notre façon de gérer les déchets sur site. Nous avons d’ailleurs décidé de réduire la quantité sur site et donc de réduire l’activité de la plateforme en juillet et août, période où c’est le plus sensible», indique ValTerra.
Et il est vrai que les problèmes de nuisances olfactives sont en net recul depuis quelques mois. Ce qui augure d’un été plus apaisé pour les quartiers riverains.
Ph. L.