Vallée du Morgon : la consommation d’eau toujours déconseillée
ENVIRONNEMENT. L’eau n’est toujours pas conforme au sein des communes rattachées au syndicat de distribution d’eau du Morgon. Les analyses de l’Agence régionale de santé (ARS) ont finalement révélé une contamination à la manganèse. De nouvelles devaient être pratiquées ce vendredi 17 juin, tandis que les distributions de bouteilles d’eau se poursuivent.
Ils sont toujours privés de consommation de l’eau courante. Depuis près de deux semaines, les habitants des communes de Saint-Ciergues, Saint-Martin-lès-Langres, Beauchemin et Mardor, rattachées au syndicat mixte de distribution d’eau du Morgon, se voient déconseiller la consommation de l’eau du robinet. Si son aspect est normal, le liquide présente, en effet, une odeur particulièrement nauséabonde. « C’est une odeur pestilentielle, et surtout que l’on n’identifie pas. Cela a commencé le lundi 6, d’abord à Beauchemin, puis dans les autres communes les jours suivants », témoigne Mickaël Goirot, le maire de Saint-Martin-lès-Langres.
Pourtant, les premières analyses diligentées par l’Agence régionale de santé (ARS) se révèlent « normales » le vendredi 10 juin, suscitant l’incompréhension. Mais, dès le lundi 13 juin, changement de braquet : l’ARS signale finalement une « contamination bactériologique » au manganèse, un élément chimique. Le lendemain, il est détecté des pesticides, ce qui suscite la surprise, dans la mesure où le produit en question est utilisé pour des cultures qui ne sont pas pratiquées par les exploitations agricoles du secteur. L’ARS déconseille, par conséquent, la consommation d’une eau qui ne serait pas portée à ébullition. Depuis, le syndicat mixte de distribution d’eau et les communes ont pris leurs dispositions, en effectuant plusieurs distributions de bouteilles d’eau. « J’en ai déjà effectué, et nous allons en faire deux autres ce vendredi soir (Ndlr : hier soir) et lors du second tour des élections législatives, surtout que la canicule arrive », précise le premier magistrat de Saint-Martin.
De nouvelles analyses ont été réalisées ce vendredi 17 juin. Les résultats sont espérés rapidement, compte tenu de l’urgence de la situation. D’ici là, l’Office français de la biodiversité (OBF) a ouvert une enquête en recherche des causes de la pollution. Mickaël Goirot, quant à lui, a décidé, au nom de la commune, de déposer plainte contre X. « Je veux solutionner le problème pour que cela ne se reproduise plus », explique-t-il. En ne cachant pas une certaine amertume.
N. C.