Val-de-Meuse : deux éoliennes pour recharger ultra-rapidement
Afin de présenter son projet de station de recharge “ultra-rapide” à Val-de-Meuse, alimenté par deux éoliennes, Kallista Energy a organisé une permanence d’information mercredi 10 janvier sur la zone du Forum, emplacement retenu pour installer les bornes.
C’est un choix stratégique. La zone du forum de Val-de-Meuse fait l’objet d’études pour accueillir une station de recharge “ultra-rapide” pour véhicules électriques. L’emplacement de la commune, proche de l’autoroute A31, a séduit Kallista Energy afin d’étendre son réseau de stations. Ce choix s’explique également en raison du gisement de vent disponible localement. Un point déterminant, puisque les bornes de recharge seront alimentées en grande majorité (80% en moyenne) par deux nouvelles éoliennes, qui seront implantées au nord d’Epinant. La commune de Val-de-Meuse est déjà dotée d’un superchargeur Tesla, et pourrait donc augmenter son offre de stations de recharge.
Un projet toujours à l’étude
Même si le projet est soutenu par Romary Didier, maire de Val-de-Meuse, même si les propriétaires des terrains ont donné leur accord pour l’implantation des éoliennes, comme l’atteste Fabien Hue, chef de projet chez Kallista Energy, la décision finale reviendra à la préfète et au commissaire enquêteur. ll reste beaucoup d’études à conduire, et la mise en fonction des bornes est espérée pour 2027. Des études acoustiques et de mesures du vent vont notamment débuter dans les prochains mois. Celles menées par des écologues en 2023 ont montré un enjeu important concernant le milan royal, animal protégé par le site Natura 2000 de la zone du Bassigny situé à quelques kilomètres.
Autre point clé : l’aspect visuel. Situé à une vingtaine de kilomètres des remparts de Langres, site classé, l’emplacement des éoliennes devra être minutieusement choisi afin de ne pas trop dégrader le panorama. « Nous installerons nos éoliennes dans le cône de visibilité de celles d’Is-en-Bassigny, afin de ne pas en rajouter dans la vue depuis Langres », assure Fabien Hue. Ce dernier explique vouloir prendre contact avec le Grand Langres, à qui il n’a pas encore présenté le projet officiellement, même si Romary Didier qu’il avait rencontré en tant que maire, est aussi vice-président de l’intercommunalité.
Un avantage pour le territoire
Les bornes “ultra-rapides” permettraient une recharge jusqu’à 100 km en seulement 3 minutes (pour les véhicules compatibles), contre actuellement environ 30 minutes avec les bornes “rapides”. De quoi espérer attirer du trafic depuis l’autoroute. « On va pouvoir favoriser le tourisme local, en proposant des panneaux d’affichage qui mettraient en avant le territoire, et inciter les personnes à le visiter », imagine Fabien Hue. Le projet, qui ne coûtera rien au Grand Langres et Val-de-Meuse, apportera « au minimum 89 000 € par an de retombée fiscale pour le territoire, dont 19 400 pour la commune », estime le chef de projets. Une autre permanence d’information sera proposée courant 2024, lorsque les études seront plus avancées.