Vaillant : les légumes ont le goût de la solidarité
Depuis le printemps dernier, la Régie rurale du plateau et le Secours populaire œuvrent en synergie afin de permettre au plus grand nombre d’obtenir des légumes de qualité, tout en favorisant l’insertion des personnes dans l’emploi.
C’est une rencontre qui s’avère prometteuse. Depuis le printemps dernier, le secrétariat départemental du Secours populaire et la Régie rurale du plateau œuvrent ensemble. « Nous disposions de fonds au Secours populaire, que nous voulions investir sur l’achat de produits frais pour nos bénéficiaires tout en privilégiant les producteurs et structures haut-marnaises », déclare Pascal Dehaese, secrétaire départemental en charge des projets et partenariats. De fil en aiguille, il prend contact avec Daniel Ribault, vice-président de la Régie rurale du plateau à Vaillant, ainsi qu’Aline Paindavoine, la directrice de la structure d’insertion. Il est convenu un partenariat entre les deux associations où le Secours populaire achète des légumes à la Régie et les revend à moindre coût à ses bénéficiaires. Une initiative gagnante pour tout le monde. « C’est bien de travailler en synergie pour nos deux associations car, si elles sont de nature très différente, on poursuit les mêmes objectifs : venir en aide aux personnes esquintées par la vie et à qui on peut donner un coup de pouce ». Et les deux organismes comptent bien poursuivre sur cette même voie afin de faire perdurer cet élan solidaire.
Un appel aux dons sous forme d’équation
Ainsi, pour continuer sur cette dynamique, le Secours populaire lance un appel à la solidarité des particuliers. « Si une personne fait un don de 100 € (soit 25 € car 75 % peuvent être déduits des impôts), elle permet à une famille défavorisée d’avoir accès pendant douze semaines à des légumes bio produits localement et génère 35 heures de travail pour une personne du département privée d’emploi », précise Pascal Dehaese. En effet, avec ces dons, le Secours populaire s’engage à acheter des légumes à la Régie rurale afin d’en faire bénéficier les personnes en situation de précarité alimentaire. « Un tiers de nos bénéficiaires ont 3 € ou moins de reste-à-vivre », précise le secrétaire départemental. Un partenariat qui tombe au bon moment pour l’association d’insertion de Vaillant, qui cherche aussi à développer son activité de maraîchage. « D’ici à deux ans, nous souhaitons doubler nos capacités de production et nous avons acquis une nouvelle parcelle dans ce sens », explique Aline Paindavoine. L’idée étant d’offrir une alimentation digne, locale et de qualité pour tous en étendant l’approvisionnement aux circuits de restauration scolaire et collective (crèche, Ehpad), de l’enfant à la personne âgée, de la famille habituée à consommer local à la famille en situation de précarité qui ne pense pas y avoir accès. « Aujourd’hui, nous avons environ 18 personnes sur l’activité maraîchage et nous souhaitons créer huit postes supplémentaires ».
M. P.
Des flyers sont en cours de distribution ou peuvent être trouvés dans plusieurs magasins à Langres.