Vaccins : approvisionnement compliqué pour les infirmières
Après un médecin généraliste, direction Cap Santé à Chaumont le jeudi 15 décembre où les autorités ont pu entendre les problèmes rencontrés par Aude Matz, infirmière libérale.
Aude Matz est infirmière libérale. Elle est installée à Cap Santé, un pôle pluridisciplinaire installé à Chaumont. Cette maison de santé, qui n’attend plus que des médecins pour être labellisée, compte à ce jour un ostéopathe, Sixtine Pettini, fondatrice de la structure, deux infirmières libérales et un pédicure-podologue. Bonne nouvelle : deux autres professionnels, un orthodontiste et un prothésiste dentaire sont en phase d’installation annonçant le début de leur activité dès janvier.
Le directeur de l’ARS par intérim, Cédric Cablan et le préfet, Joseph Zimet sont allés ce mercredi 16 décembre à la rencontre de ces professionnels, assurant Sixtine Pettini de leur soutien dans ses recherches pour trouver des médecins susceptibles de venir compléter l’offre.
Un point a aussi été fait sur la vaccination du point de vue d’une infirmière libérale en l’occurrence Aude Matz. Elle a fait des vacations au vaccinodrome à Chaumont mais a voulu aussi apporter ce service à sa patientèle. Et là, ça ne semble pas très simple. Elle aussi rencontre des problèmes d’approvisionnement. Elle avait calé ses rendez-vous en pensant pouvoir compter sur sa commande qui était de dix flacons de vaccin Pfizer, soit 70 vaccinations. Mais elle a dû en annuler un très grand nombre car ce sont deux flacons de Pfizer qu’elle va pouvoir aller chercher. Sa commande est complétée par du Moderna.
Et là, elle se heurte à une autre difficulté : celle de convaincre ses patients de plus de 30 ans de compléter leur schéma vaccinal avec ce vaccin. Résultat : elle a dû rappeler une grande partie de ses clients et annuler certains rendez-vous. Sans compter qu’elle doit aussi acheter, pour pouvoir vacciner dans son cabinet, un stylo d’adrénaline en cas de problème.
C’est obligatoire mais cette dépense est à ses frais. Si on ajoute une tarification basse (la professionnelle perçoit 5 € par vaccin) et le défraiement d’une remplaçante pour sa tournée de dimanche après-midi, Aude Matz le dit : vacciner lui coûte de l’argent.
C. C.
D’autres professionnels ont pu témoigner de leur expérience notamment sur la vaccination.