Vacances tout de même – L’édito de Christophe Bonnefoy
Tout est fermé, mais bonnes vacances tout de même. On pourrait, presque, résumer ainsi la situation générale, alors que la zone A a déjà commencé à décompresser d’un mois de janvier compliqué. D’une année 2020 invivable, pourrait-on même dire. Le tour des Haut-Marnais viendra, mais pas avant une quinzaine de jours.
On exagère à peine, en affirmant qu’il faut d’une certaine manière faire une croix sur ces deux semaines de repos pourtant forcément mérité. Elles auront indéniablement une saveur âcre. D’abord parce que la prudence impose de ne pas rendre le mot vacances synonyme de liberté irresponsable. Au risque de vivre, encore et encore, un jour sans fin, fait de hauts largement moins nombreux que les bas. Ensuite parce que mécaniquement, et quand bien même il nous prendrait l’envie d’aller respirer ailleurs ce que l’on croit ne plus avoir chez soi, le petit périple familial sera amputé des visites au musée, des descentes à ski, du traditionnel restaurant au bord des pistes ou de l’eau, du vin chaud consommé avec modération mais dans un bar. De tout ce qui fait les plaisirs de la vie, tout simplement.
La France vient d’échapper à un reconfinement strict, tel que nous l’avons déjà connu en mars 2020. Il continue pourtant à planer au-dessus de nos têtes. C’est dire si les courbes de la pandémie seront scrutées au jour le jour, presque heure par heure. En Haute-Marne, on observera, pas d’aussi loin qu’on pourrait le penser finalement, les vacances des autres. En espérant que les nôtres ne se transforment pas en assignation à résidence.