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Un Géo Trouvetou des temps modernes

Etudiant, Gabriel Martinot s’est investi dans l’association « Ingénieurs Engagés ».

Portrait. A 28 ans, Gabriel Martinot est revenu sur Chaumont pour suivre un chemin ayant plus de sens pour lui. Il monte actuellement un projet mêlant artisanat et ingénierie mécanique. Sa démarche témoigne d’une jeunesse en quête de solutions face à l’urgence écologique. Rencontre.

« Est-ce que je reste ? Qu’est-ce que je veux faire ? » Voilà les questions que se posait il y a quelques mois Gabriel Martinot, jeune ingénieur en mécanique. Alors basé en République Tchèque, travaillant dans un bureau d’études en tant que chef de projets industriels, il ne se sentait pas en adéquation avec ses valeurs, qui gravitent autour des enjeux environnementaux.

« Plus le temps passait, plus le décalage entre ce que je faisais et ma vision du monde me paraissait absurde. » Se rendant compte que son travail occupera la majorité de son temps, il souhaite s’investir dans des projets aux impacts correspondant à ses valeurs. Au fil de ses réflexions, il s’intéresse au low-tech, ou basses technologies en français, terme en opposition au high-tech.

« L’idée du low-tech est de créer des objets du quotidien facilement réparables, en accordant une grande vigilance à la provenance des matériaux afin d’avoir un impact minimal, notamment en s’appuyant sur de la récupération », explique Gabriel Martinot.

« Une autre manière de vivre »

Petit à petit, des déclics se produisent. Le jeune ingénieur a enfin trouvé une piste de réponse pour faire face aux enjeux environnementaux : une activité de fabrication de solutions low tech. Habitant alors à l’étranger, il remet également en question son mode de vie, nécessitant notamment des déplacements entre la France et son pays d’accueil. Estimant que les changements partiront d’un territoire, il est revenu sur sa terre natale à l’automne pour se lancer.

Ses fabrications prendront par exemple la forme d’un chauffe-eau solaire construit avec un serpentin récupéré sur un réfrigérateur, placé derrière une vitre et faisant circuler de l’eau depuis une bonbonne. « C’est là que mes connaissances en ingénierie vont être utiles », souligne-t-il.

Autre objet, un four solaire fonctionnant grâce à la transformation de la lumière en chaleur simplement avec du matériel réfléchissant comme de l’aluminium. Ou encore un séchoir pour aliments afin d’éviter l’utilisation d’un réfrigérateur ou d’un congélateur. « Ça correspond à une autre manière de vivre », reconnaît Gabriel Martinot. Son entreprise sera lancée d’ici la fin de l’année 2023.

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

Le monde étudiant se mobilise face à l’urgence écologique

En juin dernier, à la remise des diplômes de Polytechnique, des élèves ont sifflé et ont tourné le dos à leur « parrain » de promotion Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies et ancien polytechnicien. Un mois plus tôt, cette fois-ci à AgroParisTech, huit diplômés ont appelé leurs camarades à « bifurquer », dénonçant les principaux débouchés de leur formation qui, à leurs yeux, participent « aux ravages écologiques et sociaux en cours ».

Ces prises de positions ne sont pas inédites. En 2018, un groupe d’étudiants issus de grandes écoles prestigieuses, notamment d’HEC et de l’Ecole Normale Supérieure, a lancé un manifeste étudiant pour un réveil écologique. Ce dernier appelle les étudiants à soutenir un changement de système économique de l’intérieur, par leur travail. Il a recueilli plus de 34 000 signatures.

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