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Une visiteuse des beaux jours : la fauvette à tête noire

La fauvette à tête noire apprécie de disposer d’une gamelle d’eau lors des chaleurs estivales (ici un mâle photographié dans un jardin de Chatonrupt, près de Joinville).

NATURE. S’il existe de nombreuses fauvettes, on entend plus facilement le chant de la timide fauvette des jardins (brune sans calotte) qu’on ne peut l’apercevoir. A la belle saison, les jardiniers haut-marnais auront plus de chance d’admirer la fauvette à tête noire (sylvia atricapilla).

Passereau élancé d’une longueur de 14 centimètres, la fauvette à tête noire se reconnaît par la calotte luisante du mâle, qui descend jusqu’aux yeux, tandis que le dessus du corps est brun grisâtre, les ailes et la queue étant plus foncées. Les côtés de sa tête et son dessous sont gris clair pur, son œil noir est souligné d’un arc oculaire blanchâtre, son bec est fin. La femelle s’enorgueillit d’une calotte roux-châtain tandis que son dessous est gris-beige. L’un comme l’autre ont l’habitude d’hérisser les plumes de leur calotte. Le juvénile est plus roux sur le dessus et plus jaune au-dessous, le jeune mâle porte une calotte brun-noirâtre.

Cette fauvette, dont il existe cinq sous-espèces, se distingue de ses cousines les fauvettes orphée et mélanocéphale par sa calotte bien délimitée s’arrêtant à l’œil, et par l’absence de blanc à la queue. Son cri consiste en un bruit de crécelle rauque qui s’accélère quand elle s’alarme. Son chant mélodieux et très sonore consiste en un gazouillis mélancolique, vif et clair, moins soutenu que chez la fauvette des jardins mais avec un motif final plus accentué. Il lui arrive d’imiter les chants d’autres passereaux.

L’habitat de la fauvette à tête noire concerne les zones boisées ouvertes, les lisières feuillues ou mixtes buissonnantes, les taillis, les haies, les ripisylves (végétation des bords de l’eau), les parcs et jardins, les vergers urbains mal entretenus.

Migratrice partielle et nocturne, elle est présente dans toute la France en période de nidification, ceci jusqu’en montagne à plus de 2 000 m ! Son vol, direct et rapide, est légèrement onduleux. L’hiver, sa répartition est plus restreinte car elle s’absente du Grand-Est, de Franche-Comté, d’une partie de Rhône-Alpes et des Landes. Elle demeure sédentaire dans le Midi. En avril, le mâle construit plusieurs ébauches de nids dans un arbuste ou un roncier, à l’aide de tiges et branchettes. C’est la femelle qui en choisit un et achève sa construction avec des apports d’herbes et de poils pour en tapisser l’intérieur. Elle y pond trois à six œufs clairs grandement tachetés de roux. Les parents les couvent durant une douzaine de jours tandis que les poussins sont nourris deux semaines avant leur envol. Les jeunes demeurent dépendant des parents jusqu’à trois semaines. Deux pontes successives ont lieu, la seconde étant moins abondante.

Le gui et le lierre indispensables à sa survie

L’été, lorsque les sureaux sont couverts de grappes et de baies juteuses, il est possible d’y observer de nombreuses fauvettes à tête noire se nourrissant ensemble, même si l’espèce est habituellement solitaire. L’hiver, cette fauvette, qui ne s’intéresse pas aux graines, ne fréquente pas les mangeoires. Par contre, les baies du gui et surtout celles du lierre sont indispensables à sa survie. En période de reproduction, elle devient presque exclusivement insectivore, puis ensuite frugivore à la maturité de la flore. Commune, la fauvette à tête noire n’est actuellement pas menacée. Toutefois, comme pour d’autres oiseaux, il est nécessaire d’arrêter les travaux de débroussaillage lors de sa période de reproduction.

De notre correspondant Patrick Quercy

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