Une terrasse gourmande à la maison éclusière
La maison éclusière du centre-ville fait actuellement l’objet de nombreux travaux. La Ville a lancé un chantier de réhabilitation afin de pouvoir la louer à l’hôtel restaurant Le François 1er, qui compte en faire un lieu de vie attractif avec restauration et concerts.
La maison éclusière, située à l’angle de l’avenue de Verdun et la rue Lamartine, va enfin retrouver tout son charme. Cette bâtisse abandonnée et saccagée accueille depuis quelques semaines échafaudages et machines de chantier. La Ville a décidé de lancer sa réhabilitation pour en faire un lieu de vie, en la louant à Delphine Maigret.
La responsable de l’hôtel restaurant Le François 1er lorgne depuis longtemps sur cette belle oubliée. « Depuis 2018, j’en parle à la mairie. Quand on m’a montré les plans de requalification du quartier, j’ai pensé à y créer une terrasse », raconte-t-elle. Un bon plan car son établissement ne dispose pas d’extérieur, à moins de se poser sur le trottoir. Elle rencontre les élus, propose même de racheter la maison, mais la municipalité préfère garder cette pépite sous son giron.
Mais l’idée fait son chemin entre les deux parties. « On avait à coeur de la conserver mais on ne savait pas comment l’exploiter, comment la rendre intéressante sur les quais. On a discuté, on souhaitait un lieu animé, avec la possibilité de boire un coup, manger un bout », commente Rachel Blanc, adjointe aux grands projets urbains. Le projet de « terrasse gourmande », comme le nomme Delphine Maigret est validé.
Surplomber le canal
Au regard de l’état de la maison, les entreprises du bâtiment ont pris possession des lieux. Les premières semaines ont été consacrées au décloisonnement de l’intérieur. Ces derniers jours, la façade a été sablée et la terrasse en bois, de 80 m2, est en cours de montage. « Les architectes nous ont proposé une terrasse sur trois niveaux pour profiter d’une belle vue sur le canal, ça apportera un cachet champêtre », explique l’élue. « Des vestiaires vont être créés tandis que du stockage est prévu en sous-sol », précise cette dernière.
Un chantier de 200 000 € TTC, financé par le dispositif Coeur de Ville, impulsé par l’Etat. « Ce montant va évoluer un peu en raison de l’augmentation des matières premières », prévient la première adjointe. Le bail commercial a été signé pour un minimum de trois ans.
Delphine Maigret investit également dans l’aménagement intérieur afin d’installer une cuisine et un bar. Mais la maison éclusière n’a pas pour vocation à accueillir les Bragards, tout se passera donc sur la terrasse et les jardins. « De l’autre côté de la maison, il y aura un espace détente avec des fauteuils et une autre petite terrasse », imagine Delphine Maigret.
Déjà, les travaux intriguent. Deux piétons l’interrogent et s’enthousiasment sur le concept. Il faut dire qu’une telle chose n’existe pas en centre-ville et que le lieu s’avère particulièrement bien placé, entre la gare, la Presqu’île et le cinéma. La maison éclusière sera bientôt le futur spot de la ville, avec une ouverture prévue en juin.
Marie-Hélène Degaugue
Concerts et restauration toute l’année
La terrasse gourmande proposera le midi un plat du jour, un snack et une salade, faits maison. Toute la journée, seront servies des glaces, des gaufres et des planches apéros. Tous les jeudis et vendredis, des concerts sont prévus à partir de 19 h. Le site aura une capacité de 100 couverts et sera ouvert de 10 h à 22 h. Il fonctionnera toute l’année, dès qu’il fera beau.
Delphine Maigret a recruté du personnel pour faire face aux clients : un temps complet à l’année, un temps complet pour six mois, quatre étudiantes pour la saison et un apprenti pour la cuisine. Elle recherche encore une serveuse et un apprenti.